Aller vivre en résidence, une étape qu’il faut préparer
Quitter son domicile pour aller vivre en résidence pour personnes âgées est une étape importante dans la vie. Mieux vaut bien préparer cette transition.
La majorité des personnes âgées souhaitent rester dans leur domicile le plus longtemps possible. Cependant, la maladie oblige quelquefois à penser au déménagement dans une résidence pour personnes âgées. Lorsque l’on a besoin d’aide, les enfants et les amis ne sont pas toujours disponibles et il est important de se sentir en sécurité.
Bien que des personnes trouvent difficile de devoir aller vivre dans un centre pour personnes âgées, certaines ont réussi à y trouver des côtés positifs et à accepter ce nouveau style de vie. C’est le cas de Claudette Trudeau, qui habite désormais à la Maison Dauphinelle à Saint-Basile-le-Grand. Après avoir fait un accident vasculaire cérébral (AVC) il y a quelques années, celle-ci qui demeurait chez son fils a dû se résoudre à aller vivre dans un centre où elle recevrait les soins appropriés. Elle avoue s’être vite habituée à ce nouveau style de vie. « Je n’ai pas trouvé cela trop difficile de venir vivre ici. Je m’y suis rapidement fait des amies. »
Pour sa part, Ruth Décarie a fait le choix elle-même de déménager dans une résidence pour aînés. « J’aime le monde et être entourée. C’était la situation idéale pour moi. »
D’autres trouvent leur nouvelle réalité difficile à accepter. C’est le cas de Roland Fortier (nom fictif). Il y a six mois, la maladie les a obligés, sa conjointe et lui, à déménager en résidence et à vivre séparés : Simone St-Jean (nom fictif) souffre de la maladie d’Alzheimer et lui-même a actuellement quelques problèmes de prostate.
Alors que M. Fortier occupe une chambre de la section des aînés semi-autonomes à la Maison Dauphinelle, sa femme doit résider dans une section fermée de la résidence. Il accepte difficilement cette épreuve. « Ça fait 23 ans que nous vivions ensemble. Là, c’était le moment de vivre une belle retraite et la maladie est arrivée. » Il doit donc apprendre à vivre en célibataire. « Ce n’est quand même pas évident de faire un deuil quand la personne est toujours là physiquement », confie-t-il.
Chantal David, travailleuse sociale, explique que ce genre de situation est assez fréquent. Pour elle, l’important est d’apporter le soutien nécessaire aux aînés qui trouvent difficile la transition vers la résidence. « Il y a un deuil à faire et cela se réalise en plusieurs étapes. Certains le vivent plus difficilement que d’autres. Il ne faut pas avoir peur de faire parler ces gens pour qu’ils puissent évacuer leur colère et leur peine, afin qu’ils puissent être en mesure de passer à une autre étape. »
