Agglomération de Longueuil : enquêtes et prévention au sujet des stupéfiants
La majorité des enquêtes menées sur le territoire du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) émanent d’informations obtenues du public, selon Philippe Côté, inspecteur des enquêtes spécialisées.
Les policiers se penchent sérieusement sur toutes les informations transmises au SPAL. Cette étape est cruciale pour eux, car elle leur permet d’avancer dans leurs enquêtes, notamment celles touchant le trafic de drogues.
Enquêtes de stupéfiants
« Nous croyons beaucoup aux partenariats. Les criminels s’affranchissent des frontières, on ne peut donc pas se permettre d’en avoir » mentionne M. Côté, qui considère la Sûreté du Québec, la Gendarmerie et les autres corps policiers à proximité comme des collaborateurs réguliers.
Lors des enquêtes, le SPAL doit déterminer quelles personnes seront visées au sein d’une organisation. Dans certains cas, seuls les vendeurs seront touchés. « Notre stratégie, c’est de mettre beaucoup de pression sur le crime organisé. On souhaite déstabiliser le milieu de façon intensive. On s’attaque autant aux vendeurs de rue qu’aux personnes qui tirent les ficelles en haut. »
Cette décision est prise en fonction de trois facteurs clés : la dangerosité, le type de drogue et s’il s’agit de la vente ou de trafic de stupéfiants. Le SPAL perquisitionne majoritairement de la cocaïne, de la méthamphétamine et du cannabis. Cependant, il peut arriver, pendant les enquêtes, de découvrir d’autres substances, comme le fentanyl.
Le SPAL prend très au sérieux la crise du fentanyl, même s’il ne pose pas trop de problèmes sur la Rive-Sud. « On retrouve surtout le fentanyl dans la cocaïne. En 2023, nous avons constaté des traces de fentanyl dans quatre dossiers, et trois fois en 2024 », indique M. Côté.
Le SPAL collabore étroitement avec la Direction de la santé publique de la Montérégie dans ces cas. « Dès que l’on reçoit des informations sur la vente ou le trafic de cette drogue, on priorise ce dossier. C’est une question de santé publique. »
Prévention
Pour l’agente Jaqueline Pierre, porte-parole du SPAL, agir en prévention de la consommation pour enrayer le problème revêt une grande importance pour le corps policier. La section Prévention, Vigilance et Relation avec la Communauté (SPVCR) travaille aux abords des écoles et avec les organismes de la région pour joindre les jeunes et les personnes atteintes de dépendance.
Dans les écoles, « l’objectif, ce n’est pas de démontrer les effets pervers de la drogue, mais plutôt de sensibiliser les jeunes sur les effets, notamment en parlant de la conduite automobile ».
La présence policière dans les lieux de consommation de drogue sur le territoire du SPAL constitue un autre élément clé de la prévention. Selon Jacqueline Pierre, « les agents ne sont pas là que pour réprimer, mais aussi pour prévenir. La seule présence policière peut avoir un effet dissuasif ».