Aéroport métropolitain de Montréal : la mobilité durable 

Le MET – Aéroport métropolitain de Montréal a annoncé, au début de la semaine dernière, une série de mesures visant à renforcer l’accessibilité de l’aéroport tout en favorisant la mobilité durable et intégrée.

Pour desservir les deux millions de Québécois anticipés, le MET bénéficiera entre autres de la mise en service du METbus, une navette reliant le terminus Longueuil au débarcadère de l’aéroport, dont la fin des travaux est prévue pour l’automne 2025. Une version bonifiée de la ligne 428, exploitée par le Réseau de transport de l’agglomération de Longueuil (RTL), permettra aux usagers de bénéficier de ce service avec 28 départs par jour sur semaine et 20 départs par jour la fin de semaine. La fréquence des passages est prévue toutes les 35 minutes en période de pointe. 

Dix-huit arrêts

Lors de son trajet, qui longe essentiellement la route de l’Aéroport pour rejoindre la gare de Longueuil Saint-Hubert et le métro Longueuil, ce sont 18 arrêts qui sont planifiés. 

« On ne peut être qu’en accord avec toutes les actions mises pour limiter les impacts sur la circulation », précise M. Ludovic Grisé Farand, maire sortant et candidat à la mairie de Saint-Bruno. Pour Louis Mercier, candidat à la mairie, l’incidence de la navette sur la circulation ne sera pas « très significative ». « Les gens de Saint-Bruno ou des autres villes de la Rive-Sud vont sans doute se déplacer en voiture ou ils vont aller se faire reconduire par un proche », explique-t-il, ajoutant que c’est un incitatif différent pour les usagers de Montréal. 

L’un des accès à l’aéroport se fait par la ville de Saint-Bruno et le boulevard Clairevue. « Plus il y a d’usagers qui utilisent les transports en commun ou le covoiturage, moins il y a d’usure pour la route », mentionne M. Grisé Farand, qui réitère l’une des demandes faites auprès du MET concernant une entente de compensation pour l’usure des infrastructures routières et, plus tard, leur réfection.

« On le constatera assez rapidement, après son ouverture, s’il y a des ajustements à effectuer, et j’espère que s’il y a un manquement, le MET interviendra », précise M. Grisé Farand.

28 C’est le nombre de départs, sur semaine, entre 5 h 20 et minuit.

De son côté, Louis Mercier espère que ce service particulier, comme il le décrit, sera payé par la Ville de Longueuil et non pas par l’agglomération. « Ce n’est pas aux citoyens de Saint-Bruno de payer pour un service qui dessert la ville de Longueuil », précise le candidat à la mairie. M. Mercier cite comme exemple le transport collectif pour les 65 ans et plus, gratuit à certains moments de la journée. « Parce que les villes de Boucherville, Longueuil et Saint-Lambert le veulent, elles le paient, mais nous, on n’a pas à débourser pour ça, tout comme la nouvelle navette », souligne-t-il.

Plusieurs partenaires

L’accroissement de la circulation prévu par le développement du MET – Aéroport métropolitain de Montréal est un enjeu soulevé par le conseil municipal depuis plusieurs mois. En juillet dernier, le Bureau de la concurrence recommandait au gouvernement du Canada de permettre des vols internationaux et transfrontaliers à partir de l’aéroport MET « dans un souci de concurrence tarifaire ». Le maire sortant, Ludovic Grisé Farand, parlait de discussion prématurée alors qu’aucun plan concernant le transport structurant pour aller à MET n’avait été présenté.

Les membres du conseil se sont alors opposés à cette recommandation, tout comme à plusieurs autres points soulevés depuis les débuts des pourparlers pour l’agrandissement de l’aéroport. En avril 2025, Saint-Bruno s’était opposée à l’expansion des activités aéroportuaires à MET en l’absence de mesures de mitigation et d’engagements quant à la limitation des nuisances.

En plus de cette navette exploitée par le RTL, le MET lance également une plateforme technologique de covoiturage, Allons MET, pour organiser en quelques secondes des trajets vers l’aéroport pour les employés de la zone innovation, mais également pour les voyageurs.

Une station BIXI sera aussi installée à proximité du débarcadère afin d’encourager les déplacements actifs, puis une plateforme d’intelligence artificielle permettra d’évaluer et de prévoir l’achalandage vers l’aéroport en temps réel.