À la retraite et aux études
À l’automne dernier, le comité de Saint-Bruno de l’Antenne universitaire du troisième âge en Montérégie (AUTAM) célébrait ses 30 ans d’existence. Pour souligner l’engagement de longue date de la communauté avec cet organisme, les coprésidents nous exposent les avantages d’étudier en tant que personne à la retraite.
« Il y en a pour tous les gouts », affirme Jocelyne St-Pierre, l’une des bénévoles à la présidence de l’organisation au côté de son collègue, Jean-Guy Marquis. « On a des journées créneaux : le lundi, c’est actualité et philosophie, le mardi, il y a des conférences sur différents sujets, le mercredi, on offre toujours un cours en art, en musique ou en lettres, et le jeudi, c’est histoire et géographie », précisent les coprésidents.
C’est en 1976 que le mouvement des universités du troisième âge (UTA) voit le jour au Québec. Fondée et chapeautée par l’Université de Sherbrooke, l’initiative se déploie dans 11 régions du Québec grâce au travail de 30 antennes subdivisées en comités locaux. Le comité de Saint-Bruno s’est établi en 1993.
Les cours de l’UTA sont offerts aux personnes de 50 ans et plus. Aucun préalable n’est requis, sauf celui d’être curieux, expriment les bénévoles responsables.
Les bienfaits
Dans un contexte sans pression ni évaluations, les cours agissent à titre de « moyen pour se réunir à l’entour de l’envie commune d’apprendre », soutient M. Marquis. « C’est aussi une façon de briser l’isolement pour certains », remarque Mme Fortier.
Les vécus et les expériences des étudiants sont aussi soulevés comme étant un facteur contribuant à l’enthousiasme et à la passion des échanges se déroulant au sein d’une classe de l’UTA, soutiennent les coprésidents. Mme Fortier considère que plusieurs personnes de carrière, comme elle, se permettent d’explorer de nouveaux sujets, ce qu’elles n’avaient pas la chance de faire lorsqu’elles étaient encore sur le marché du travail. « Ça m’apporte énormément », déclare-t-elle.
À titre de bénévoles, les coprésidents remarquent également que l’implication sociale que l’UTA leur permet de vivre contribue grandement au développement d’un sentiment d’appartenance à leur communauté.
« Les activités de l’AUTAM Saint-Bruno reposent en majeure partie sur le travail de bénévoles », ajoute Mme St-Pierre.
Des profs formés
Les comités locaux se chargent de la programmation, mais l’UTA s’assure de la qualité des formations offertes en leur fournissant « un répertoire de personnes-ressources formées et accréditées » pour donner les cours.