Northvolt : l’opération cadenas du Comité action citoyenne

Le Comité d’action citoyenne (CAC), militant pour la tenue d’une audience du BAPE avant l’installation de Northvolt, procédait dans la soirée du 24 janvier à une action symbolique pour exprimer son mécontentement. 

À 19 h, quelque 20 manifestants pacifiques du CAC (prononcé c’est assez) se réunissaient devant l’entrée officielle du site qui accueillera l’usine à cellules de batteries Northvolt. Sans obstruer la porte, l’action symbolique consistait à poser des cadenas sur la clôture du terrain principalement situé à Saint-Basile-le-Grand. Le CAC en a profité pour tenir une période de discours et pour chanter des slogans.

Une certaine fébrilité était dans l’air. L’audience, reportée à deux reprises, concernant la demande d’injonction contre Northvolt s’est tenue dans la journée de l’Opération cadenas. Les porte-paroles du CAC, Jacinthe Villeneuve et Sabrina Guilbert, dépositaires de cette demande aux côtés du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et d’une autre citoyenne, témoignaient de leur impatience de connaître les résultats du délibéré.

Deux jours plus tard, le 26 janvier, la Cour supérieure a annoncé le rejet de la demande d’injonction.

 

Symbolisme

« On veut signifier notre amour envers la biodiversité », raconte Mme Villeneuve en faisant référence à la pratique de la pose du cadenas principalement observée sur certains ponts européens. « Mais ça a aussi une signification concernant l’acceptabilité sociale. Actuellement, de notre point de vue, il n’y en a pas. Le cadenas peut représenter aussi notre [manque] d’accès à l’information. »

La porte-parole poursuit en exprimant que plusieurs se mobilisent principalement pour cette raison : l’accès à l’information. Une Grandbasiloise sur place témoigne appartenir à ce groupe de manifestants : « On n’est pas nécessairement contre le projet, on veut juste que les démarches soient dans les règles et plus transparentes. »

Garder l’espoir

Le CAC ne se décourage pas. « Quand on voit des gens qui se mobilisent, ça nous encourage. C’est une grosse bataille, mais on tient bon! », affirme 

Mme Villeneuve.