Déjà en course pour un 2e mandat

Un bilan de mi-mandat mitigé pour Martin Murray

Martin Murray, maire de Saint-Bruno-de-Montarville, a dressé au journal Les Versants un bilan de mi-mandat mitigé. Pour lui, l’année 2014 aura été une année d’apprentissage, 2015 une année de réflexion. Il envisage que 2016 et 2017 soient des années de réalisation. Il ne s’impose pas d’échéance pour « bien faire les choses » et réclame que la population lui donne un deuxième mandat.  

« Tout notre programme a été mis en branle, mais il y a peu de choses qui ont été réalisées. Nous sommes en mode étude. » Voilà comment le premier magistrat de la Ville résume son mi-mandat. Il avance avec insistance que les orientations prises depuis novembre 2013 « sont en droite ligne avec nos engagements électoraux. » Les retards générés seraient la cause de l’héritage de l’ancienne administration. « L’affaire du boisé des Hirondelles est un des gros dossiers qui a mobilisé énormément de ressources internes. Ces dossiers ont pris beaucoup de notre temps et ce n’est pas fini. Lors d’un premier mandat, c’est difficile d’amener la machine là où on voudrait. »

À la demande de l’opposition de voir le maire démissionner, prétextant qu’il avait menti aux électeurs en déposant auprès de l’UPAC un « dossier noir » sur le boisé des Hirondelles, laissant ainsi traîner un vent de suspicion en période électorale, le maire répond clairement qu’il a décidé de se « représenter à la mairie en 2017, mais je souhaite limiter le nombre de mandats de maire à deux. J’ai bon espoir qu’en 2021, lorsque je me retirerai, si bien sûr on accepte de me réélire en 2017, je pourrai dire que l’essentiel de mon programme a été réalisé. »  

Les réalisations 

L’une des priorités de la nouvelle administration a été de créer huit comités consultatifs. « Nous voulons instaurer une véritable démocratie participative. » Le maire souhaite continuer à mettre en place des consultations et des séances d’information. Il est fier d’avoir assoupli les règles de la période des questions lors des séances du conseil municipal. Il souligne, au cours de ses deux ans d’exercice : l’implantation d’un marché public et d’un marché de Noël; une réglementation permettant des potagers de façade; le fait d’avoir donné une Vision à l’horizon 2035 à Saint-Bruno; le programme d’entretien des bâtiments municipaux; le resserrement des règles quant aux activités de lobbyisme ou encore des mesures prises pour régler les problèmes de gouvernance au sein de l’agglomération de Longueuil. M. Murray précise aussi qu’il tient promesse en réduisant la dette de la ville.

Un autre élément mis de l’avant par le maire est son action pour la protection du territoire. « On a adhéré au corridor forestier qui fait partie de la trame verte et on souscrit totalement aux objectifs du PMAD. On a instauré un Plan de conservation des milieux humides et mis sur pied la table de travail des maires sur la protection et la mise en valeur des milieux naturels. On doit prendre conscience du changement climatique. »

Les difficultés 

À mi-mandat, la promesse de ramener le rythme de croissance des dépenses de nature locale à un maximum de 2 % par année n’a pas été tenue à deux reprises. En 2014, ces dépenses ont été de 2,29 % et en 2015 de 3,57 %. « On a eu deux mauvaises surprises en 2015, celles du pacte fiscal et de l’agrile du frêne qui expliquent 2,9 % du 3, 57 %. Sur la période 2014 à 2017, on ne sera pas très loin de nos chiffres », explique M. Murray.

Les grands chantiers des trois Plans particuliers d’urbanisme (PPU) (au centre-ville, au sud de la route 116 et derrière les Promenades Saint-Bruno) n’ont pas été concrétisés, mais ont été entamés. « En 2015, on a été en mode réflexion, analyse. On ramasse toute l’information qui nous permettra d’avancer de manière beaucoup plus rapide en 2016. On le fera de façon cohérente parce que cette période de réflexion était nécessaire. »