Le Vietnam… tant de souffrances

Que de chemins parcourus… ! Eh oui, afin de prendre de petites vacances, nous avons décidé d’aller passer une semaine dans le nord de l’Australie, à Darwin! Nos yeux se sont régalés des magnifiques couchers de soleil, des outbacks australiens et de la présence constante des wallabies sur le bord de la route. Comme nous voulions économiser, nous avons choisi de rester dans un backpacker où nous dormions en dortoir de six personnes. Grâce à cela, nous avons fait des rencontres magnifiques. Conseils, rires, partage, amitié, voilà ce qui a agrémenté notre quotidien! Nous étions prêtes pour recommencer à travailler.

Par Louise et Janouka Paradis

Nous voici donc à Ho Chi Minh, anciennement appelé Saigon. Quel choc après le bush australien de voir tant de monde, tant de bruit et surtout, surtout tant de scooters! Ils sont là par milliers. C’est indescriptible! Pour simplement traverser la rue, nous devons user de patience et d’ingéniosité! Nous nous sommes mises, dès le premier soir, à la recherche d’un logement pas trop cher et quand même propre. Il ne nous restait plus qu`à localiser l’endroit de notre future mission. Après 1 h 15 de moto-taxi et la peur constante que notre dernière heure soit arrivée, nous trouvons enfin le centre Thien Phuoc. Pas besoin de vous dire que nous ne voulons pas renouveler, chaque jour, l’expérience du moto-taxi; donc, nous demandons s’il est possible de trouver, près du centre, un endroit où loger. C’est chose faite… une grande chambre, pas d’air conditionné, de petits matelas déposés par terre avec l’impression de dormir à même le sol, de l’eau froide dans les douches, quand il y a de l’eau. Et pour ce qui est de la propreté, eh bien, nous lavons tout! Mais bon, c’est ça ou 1 h 15 de trajet matin et soir. De plus, nous ne payons que 5 $ par nuit.  

Notre première journée de travail est très éprouvante! Nous sommes là pour aider environ 65 enfants de 2 à 20 ans atteints de paralysie, de difformité, de trisomie, etc. La plupart d’entre eux ne peuvent s’asseoir, se nourrir seuls, parler, dire leurs besoins ou leurs peines. C’est déchirant! Nous refoulons nos larmes et notre incompréhension devant tant de souffrances humaines. La colère aussi nous habite du fait que plusieurs d’entre eux sont ainsi à cause du fameux agent orange déversé lors de la guerre du Vietnam. Tous les jours, nous prenons chaque enfant avec nous afin de le masser, de dénouer ses membres raidis et de lui faire du clapping pour lui permettre de mieux respirer. Nous tentons, par la douceur de nos mouvements, de leur transmettre un peu d’amour et de tendresse. Leurs regards plein de confiance et leurs sourires de satisfaction effacent toutes nos peines.

Bien que ça ne fasse qu’une semaine que nous sommes là, nous sommes fières de voir leurs regards nous chercher et nous transmettre leurs désirs d’un peu d’affection!

À une prochaine fois! 🙂