Alexandre Delayre relève le défi

Ultra-Trail du Mont-Blanc 2015

Alexandre Delayre sera de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc 2015, une course d’endurance en montagne de 170 km qui se déroulera dans les Alpes françaises, suisses et italiennes du 24 au 30 août. L’entraîneur sportif de Saint-Bruno-de-Montarville, dont l’objectif est de compléter le parcours sous le chrono des 40 heures, cherche à repousser les limites de ce que le corps humain peut accomplir.

« C’est un défi. Je veux partager ma passion. Tout le monde est capable d’établir de longues distances et de faire du sport : de la natation, de la course à pied, du vélo. Plusieurs pensent que c’est impossible, mais ça prend juste un minimum d’entraînement », mentionne en entrevue Alexandre Delayre.

Pour réussir de longues distances comme il s’apprête à le faire, l’athlète estime qu’il suffit d’avoir un plan d’entraînement, un plan de nutrition et un plan de récupération. Ainsi qu’un entraînement mental efficace. Il existe des exercices pour améliorer sa confiance en soi et sa force mentale. « Quand on atteint le point de non-retour durant une course d’endurance, et normalement, c’est vers le 80e kilomètre, il faut savoir aller puiser son énergie ailleurs, dans sa force mentale. Il faut se préparer à ça, se motiver. Je le répète, le sport est accessible à tous, mais il ne faut pas se précipiter tout de suite pour tenter de compléter des marathons ou des compétitions de Ironman. C’est une erreur », constate Alexandre Delayre, qui s’entraîne plus de 10 heures par semaine en plus de faire des exercices de pliométrie et de proprioception.

Parcourir le tour du Mont-Blanc, c’est découvrir un univers incomparable, soit celui de la haute montagne impressionnante et magique; c’est traverser le jardin féerique de Gaston Rebuffat et des récits de Roger Frison-Roche, découvrir la géographie intime des sommets, tantôt l’arrondi du Mont-Blanc, tantôt l’arête de Bionnassay, tantôt la Noire de Peuterey, tantôt la Dent du Géant, tantôt la paroi des Grandes-Jorasses, tantôt les pointes sud et nord de l’Aiguille du Tour, tantôt l’Aiguille Verte, et enfin la verticale des Drus. « L’Ultra-Trail du Mont-Blanc est une course mythique, l’une des plus reconnues à travers la planète. Nous y participons pour son prestige et sa difficulté. Au départ, nous sommes 2 500 participants. Tous ne la terminent pas. Mon objectif est de la terminer sous les 40 heures et de m’amuser. Le plaisir est un élément important du sport », de poursuivre monsieur Delayre.

Celui-ci n’en sera pas à une première expérience dans le domaine de la course d’endurance. Il y a deux ans, il avait participé à Canadian Death Race, en Alberta, une course de 125 km dans les Rocheuses. Alexandre Delayre avait franchi le fil d’arrivée après 22 heures. « J’ai beaucoup appris sur moi. Durant une course comme celle-là, notre humeur change souvent. Selon ce que nous subissons durant la journée, selon la température, selon la fatigue, la nutrition, selon plusieurs facteurs en fait, notre humeur change. C’est très variable. Des épreuves de la sorte, ça permet de mieux nous connaître », ajoute celui qui a aussi complété plusieurs compétitions de triathlon et d’Ironman au cours des dernières années, notamment à Tremblant, à Nice (France), à Saint George dans l’Utah (États-Unis) et à Cozumel (Mexique).

Ce qu’il retient de toutes ces aventures? « C’est possible de réussir. Chaque petite victoire entraîne une grande victoire. Tout le monde devrait se trouver un beau défi à réaliser. Bien préparé, vous accomplirez un bel exploit; vous serez fier de vous et cela aidera votre confiance. »

À la fin juin, le père de famille veut participer à l’Ultra-Trail du Mont-Albert, un parcours de 100 km dans le parc national de la Gaspésie, et un jour, peut-être en 2016, l’Ultra-Trail Harricana du Canada, à Charlevoix, ainsi que La Diagonale des fous, sur l’île La Réunion. « Par la suite, je me contenterai de compétitions moins exigeantes, parce que je souhaite m’occuper de ma petite fille, qui a tout juste cinq mois. En attendant, je fais mes squats avec elle! » raconte celui qui demeurait encore dans le quartier Rosemont en janvier dernier. « Nous sommes venus nous installer à Saint-Bruno-de-Montarville pour la qualité de vie, la présence de la montagne et parce que je voulais un jardin et un coin nature pour mon enfant. »

Alexandre Delayre est également entraîneur sportif de triathlon formé FTQ et de course à pied formé FQA. Il entraîne quelques personnes dans différents clubs. Pour toute question ou tout commentaire, vous pouvez le joindre à l’adresse aexd92@live.com

http://www.ultratrailmb.com