Le rêve devenu réalité

Samuel Tremblay

« Ça fait longtemps que je suis passionné de hockey. C’est mon père, un grand amateur, qui m’a initié à ce sport alors que j’étais encore tout jeune. Je jouais toujours : dans la maison avec mon minihockey et dehors avec mes amis. En famille, nous regardions les matchs de nos idoles, le Canadien de Montréal; ç’a toujours fait partie de nous. Au départ, je m’y adonnais juste pour le plaisir, mais plus j’évoluais dans le domaine, plus mon père et moi, nous prenions conscience que je poussais, que je performais davantage et que j’avais peut-être des chances d’aller plus loin. Le rêve est donc devenu réalité », mentionne en entrevue avec le journal Les Versants Samuel Tremblay. 

Samuel Tremblay a vécu toute sa jeunesse sur le territoire grandbasilois. C’est au sein de l’Association du hockey mineur de Saint-Basile-le-Grand qu’enfant, âgé de quatre ou cinq ans, il a chaussé les patins pour la première fois. Comme plusieurs autres jeunes, il a franchi toutes les catégories du hockey mineur : Novice, Atome, Peewee, Bantam. « Je n’étais pas très gros quand j’ai commencé. En fait, j’ai tendance à dire que j’ai pris en poids et en grandeur sur le tard seulement, en fin d’adolescence », explique Samuel Tremblay.

Après deux années en Bantam BB et AA, le jeune homme passe en Midget Espoir pour les Gaulois d’Antoine-Girouard. Il a alors 15 ans et porte le C sur son chandail. La saison suivante, il est sélectionné dans l’équipe Midget AAA des Gaulois. Il est adjoint au capitaine.

Aujourd’hui, à 19 ans, 5 pieds 11 pouces et 176 livres, Samuel Tremblay est joueur de centre pour l’équipe qui trône au sommet du classement général de la Ligue de hockey Junior majeur du Québec (LHJMQ), l’Armada de Blainville-Boisbriand. À sa deuxième saison dans le circuit Courteau, il est déjà considéré comme un vétéran. « Nous avons plusieurs jeunes de 16 et 17 ans. Je les aide, les encourage, les ramène parfois à l’ordre. Sur la glace, j’essaie d’être un meneur, d’amener ces recrues dans la même direction que le reste du club. Dans la chambre, je parle beaucoup », de poursuivre celui qui a une fiche de 6 buts et 9 passes en 43 rencontres. « Évidemment, j’espérais avoir accumulé davantage de points, mais ce n’est pas mon pain et mon beurre. Je n’ai pas à me plaindre sur mon temps de glace. L’entraîneur Joël Bouchard m’utilise dans différentes situations, souvent en désavantage numérique. Je suis un joueur de 2e ou 3e trio, plutôt complet, qui apporte beaucoup d’énergie. Je suis dérangeant et toujours en échec avant », indique celui qui se compare à un Brendan Gallagher.

Un séjour au Junior AAA

En 2012, Samuel Tremblay a été repêché par l’organisation de l’Armada de Blainville-Boisbriand lors de la 9e ronde de l’événement. « C’est quelque chose d’incroyable comme expérience. Pour un choix de 9e tour, j’ai fait bonne impression au camp d’entraînement, mais je n’ai pas réussi à être sélectionné sur l’équipe. J’ai été rétrogradé. » L’Armada préférait voir son jeune espoir jouer plus souvent dans le Junior AAA que de passer du temps sur le banc ou dans les estrades de la LHJMQ. Au cours de la campagne 2012-2013, Samuel porte les couleurs du Collège français de Longueuil, où il obtient près de 30 points en 50 matchs, et ce, sans jouer sur l’avantage numérique. Le joueur de centre connaît de grosses séries éliminatoires et aide sa formation à balayer les Maroons de Lachine en quatre rencontres en finale de la Ligue de hockey Junior AAA du Québec et ainsi remporter la coupe Napa. « C’est l’un de mes plus beaux souvenirs en tant que hockeyeur. Une grande fierté. Nous étions un bon groupe de joueurs et d’avoir soulevé le trophée, c’est un gros accomplissement », déclare Samuel Tremblay, pour qui la journée du repêchage reste également un des plus beaux jours de sa vie.  

Le jeune homme partage ses temps libres à pratiquer le golf et le tennis. De plus, il manifeste un grand intérêt pour les sciences et la physique. À Saint-Jérôme, il étudie actuellement les sciences pures. Plus tard, advenant que sa carrière sur la glace n’aboutisse pas, il souhaite travailler en ingénierie, un domaine dans lequel son père, celui qui l’avait initié au hockey, œuvre depuis des années.