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Le 29e Sultan Marathon des Sables

Serge Dessureault veut toujours relever de nouveaux défis. Cette fois, le Montarvillois est sur le point de s’envoler pour le désert du Sahara, au Maroc, où il prendra part au 29e Sultan Marathon des Sables (MDS), du 4 au 14 avril, un troisième essai pour ce pompier de carrière.

Le MDS est une course à pied, une course ultradistance, ouverte aux marcheurs en six étapes, en autosuffisance alimentaire et en allure libre sur une distance de près de 240 kilomètres, avec l’obligation pour le concurrent de porter son équipement (nourriture et matériel obligatoires). Serge Dessureault était de l’aventure en 2002 et 2003. Il y retourne 11 ans plus tard, alors qu’à son retour au pays la dernière fois, il avait été hospitalisé après avoir contracté la bactérie mangeuse de chair. « Deux semaines après mon retour, je rentrais à l’hôpital avec un diagnostic de bactérie mangeuse de chair. Mon système immunitaire était à plat, complètement sans défense. Cette fois-là, j’ai bien failli y rester. Si j’y retourne cette année, c’est un cadeau que j’ai décidé de me faire pour souligner mon 50e anniversaire », mentionne Serge Dessureault, que le journal a rencontré.    

La course – les étapes chronométrées en autosuffisance alimentaire – se déroulera du 6 au 13 avril, soit du 3e au 8e jour, et mettra en scène près de 1 200 coureurs âgés de 16 à 70 ans, 16 Canadiens, dont près d’une dizaine de Québécois. Le sixième des participants sont des femmes. « L’objectif premier, pour de telles courses, c’est toujours de les compléter jusqu’au bout, peu importe à quelle position on se classe. Mon deuxième défi, c’est de battre mon meilleur score, établi il y a 10 ans; en 2003, je suis arrivé 42e au classement général », de raconter l’aventurier.

Le terrain sur lequel les concurrents se déplaceront est plat à 75 %; des dunes atteignant parfois 100 mètres en hauteur constituent le reste du trajet du MDS.  

De ses périples en 2002 et 2003, Serge Dessureault retient le bagage d’expérience accumulé qui lui fait dire que les petits détails, qui font la différence, assureront le succès de sa prochaine mission : prendre soin de ses pieds entre chaque étape, se reposer, vérifier son alimentation et s’entraîner, une préparation de six mois avant le départ. « J’essayais de reproduire le mieux possible ce que j’allais vivre dans le désert, donc je courais 35 km par jour avec un sac à dos dont le poids avoisine les 7 kg. Le but est que rien, une fois sur place, ne puisse me déranger ou me sortir de ma bulle, parce que cette fois, j’y vais seul. » 

Pour son troisième essai, le guide de montagne souhaite s’amuser tout en performant, car, dit-il, il s’agira peut-être pour lui d’une dernière occasion de prendre part à la plus mythique des courses ultradistances. « Mentalement, c’est très difficile parce que ça devient long, surtout les deux ou trois derniers jours. Physiquement, si je gère bien mes pieds, je ne devrais pas rencontrer de problème. En espérant de ne pas avoir de gastro, comme ce fut le cas en 2002. Cette année, je suis peut-être dû pour ne rien avoir… »