Une séance relativement calme

Conseil municipal de Saint-Bruno

La dernière séance du conseil municipal de Saint-Bruno a attiré un nombre considérable de citoyens, et plusieurs d’entre eux étaient nouveaux. Une quarantaine de personnes ont dû attendre patiemment à l’extérieur de l’hôtel de ville que des places se libèrent pour accéder à un siège, la capacité sécuritaire maximale dans la salle étant de 94 personnes. Même si l’ambiance était électrisante, la soirée s’est déroulée relativement dans le calme, de part et d’autre du podium.

Devant la quantité de citoyens désireux d’assister à la séance, la conseillère de l’opposition, Michèle Archambault, a proposé d’entrée de jeu aux membres du conseil que soit interrompue la séance et que celle-ci soit déplacée au Centre Marcel-Dulude. Demande à laquelle le maire, Claude Benjamin, a dit ne pas pouvoir répondre ce même soir, en ajoutant qu’il se pencherait sur la question pour le mois prochain.

M. Benjamin a par la même occasion informé l’auditoire que la séance du conseil était filmée et que ce nouveau procédé se poursuivrait pour les trois prochains mois. Selon la réponse des Montarvillois, cette initiative sera par la suite réévaluée. Les citoyens peuvent d’ailleurs visionner la dernière séance sur le site Internet de la Ville, depuis jeudi.

Lors de la soirée, plusieurs citoyens ont pris la parole. La majorité des questions portait sur le dézonage de la forêt des Sacrés-Cœurs et l’éventualité d’un projet résidentiel, le projet de la Futaie et la décision du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP); et les futurs travaux de l’hôtel de ville.

Diverses hypothèses explorées

Depuis plusieurs mois, des citoyens interrogent le maire Benjamin à savoir pourquoi, en 2009, la Ville a changé le zonage de la portion adjacente au Pensionnat des Sacrés-Cœurs, où se situe la forêt des Sacrés-Cœurs, de « parc public » à « résidentiel ».

La première fois, on a répondu aux citoyens que c’était pour se conformer au Schéma d’aménagement de l’agglomération de Longueuil. Après objection et vérification, la conseillère responsable de l’urbanisme, Madeleine Constantineau-Juhos, a précisé la semaine dernière que la demande a été faite en même temps que la restructuration du Plan d’urbanisme de la Ville, afin que les trois résidences situées dans cette zone soient enfin conformes. Le hic, est que la forêt des Sacrés-Cœurs fait aussi partie de cette zone.

Serait-il alors possible que la Ville remette le zonage initial, pour conserver la forêt et empêcher tout développement résidentiel? « Nous sommes à examiner différentes hypothèses qui se présentent à nous et sur lesquelles nous discutons avec les propriétaires des terrains », a répondu le maire. « On va faire le nécessaire pour que le développement soit impossible. Nous avons commencé à contacter tous les propriétaires pour connaître leurs intentions; le dossier chemine dans ce sens », a ajouté la directrice générale, Hélène Hamelin.

Le dossier toujours sous analyse

Quant au dossier de la Futaie et la réponse du MDDEFP à la demande de certificat d’autorisation, déposée le 1er mai 2012 par la Ville de Saint-Bruno, Pierre Paquin, directeur régional en Montérégie, reste discret. « La demande d’autorisation et la conformité du projet à l’ensemble des exigences du ministère sont toujours à l’analyse. Il n’y a pas eu de décision prise encore dans ce dossier », explique-t-il. De plus, aucun échéancier précis n’a été fixé pour cette prise de décision.

Travaux du futur hôtel de ville

Faisant référence à l’article Saint-Bruno pourrait avoir un nouvel hôtel de ville, publié dans le Journal de Saint-Bruno le 28 décembre dernier, un citoyen a demandé au maire de « mettre sur la glace » le projet de travaux. Ce à quoi M. Benjamin a répondu que le projet n’était toujours qu’au stade de l’étude : la Ville a mandaté le Groupe Leclerc pour analyser les besoins et élaborer les plans d’un concept d’aménagement des bureaux administratifs, pour la somme de 350 000 $, prévue au PTI 2013-2015.

« Nous savons déjà que transformer cet hôtel de ville coûterait une somme astronomique et, avant d’injecter de l’argent pour faire cela, nous voulons examiner les différentes alternatives. Pour mettre aux normes l’édifice actuel, les chiffres préliminaires disent que nous en serions à plus de 3 millions de dollars en investissement », a expliqué le maire. Rappelons que l’hôtel de ville occupe, depuis les années 60, le bâtiment de l’ancienne école municipale construite en 1940.

Une réflexion est amorcée en regard d’un regroupement de certaines directions sous un même toit pour offrir plus efficacement des services à la population. Ce regroupement des employés dans un seul bâtiment pourrait toucher les services « Direction générale », « Directions : Greffe, Finances, Culture et vie communautaire, Ressources humaines, Génie, Urbanisme ».

Le maire certifie que les citoyens seront informés, au moment opportun, des résultats des études en cours. Déjà, plusieurs scénarios sont sur la table.