Favorisons la langue de chez nous

Différentes plaintes sont formulées par le Mouvement Québec Français, auxquelles s’ajoutent les critiques bien fondées d’animateurs et auteurs chevronnés, tels que Gilles Proulx et Denise Bombardier, sur la détérioration de la langue française. Cette situation est alarmante au point de se demander : « Qu’attendent les combatifs, les admirateurs de feu Pierre Falardeau et autres férus de la langue de Molière, pour former une relève qui oserait, tout comme nos étudiants, organiser un vrai printemps québécois? »

Devant le fait que plusieurs noms de rues sont désignés dans la langue shakespearienne, pour ne citer que cet exemple, on constate qu’on ne peut prétendre qu’il s’agit d’un problème d’anglais utilitaire.

Conscients de l’inaction du gouvernement et de la médiocrité des interventions du personnel désigné par l’Office québécois de la langue française pour des raisons partisanes, sans se soucier du respect et de la protection de la langue de chez nous, les responsables des organismes précités devraient former une coalition et, à l’instar des étudiants en grève, entreprendre des actions radicales, soutenues par les innombrables revendicateurs, pour exiger du gouvernement le respect de la loi linguistique établie.

Considérant le fait que la dérive ne se limite pas seulement dans l’affichage, mais aussi dans différents facteurs cités et connus, pourquoi ne pas militer pour sauver un droit acquis et maintenir une fierté nationale? Rejetons d’emblée les propos défaitistes et ensemble, relevons le défi!

 

Serge Rathle

Résidant de Saint-Basile-le-Grand