Serge Dessureault aux commandes de la caserne 19

Alerte 5 à TVA

Depuis deux ans et demi, le Montarvillois Serge Dessureault est capitaine des pompiers de la caserne 19, l’une des plus actives du Grand Montréal. C’est d’ailleurs le quotidien de ces pompiers que l’on peut observer dans Alerte 5, la série docu-réalité diffusée à TVA depuis quelques semaines et qui les suit en action dans les rues de Montréal.

L’émission Alerte 5 offre un accès privilégié au cœur d’une caserne achalandée du centre-ville de Montréal et permet ainsi de faire la connaissance des individus de la caserne 19, dont le capitaine Serge Dessureault. « Tout d’abord, nous ne sommes pas là pour les caméras. J’ai discuté avec l’équipe technique avant même les enregistrements et je leur ai dit : “Soyez organisés. Lors d’un appel, vous avez 30 secondes pour nous suivre dans le camion.” Parce qu’en fin de compte, notre travail, c’est de sauver des vies, et ce n’est pas vrai qu’un show de télé va me faire échouer », mentionne Serge Dessureault, que le journal a rencontré.   

Mais le réalisateur, Marc-André Gauthier (24CH), avait bien fait ses devoirs, selon le capitaine de la caserne 19. « Il semblait professionnel dans ses démarches, dans sa façon de travailler, alors j’ai acquiescé et j’ai réussi à faire accepter l’idée aux gars de l’équipe. L’objectif derrière notre collaboration à ce projet, c’est de mettre en valeur le métier de pompier, le démystifier, parce que les gens ne connaissent pas notre travail », note Serge Dessureault, qui aura bientôt 52 ans.

La première saison d’Alerte 5 a été enregistrée sur une période de trois mois, d’avril à juin dernier. Elle compte 10 épisodes de 30 minutes. L’émission est une production de Zone 3 et de Réverbères Média. À deux reprises au cours de cette période, les caméras sont entrées dans la maison du Montarvillois.

Parmi les situations captées sur pellicule, le téléspectateur a pu voir ou verra au cours des prochaines semaines (les mardis à 19 h 30) deux sauvetages lors d’un incendie, trois arrêts cardiaques, un accident de voiture impliquant une femme enceinte, un autre avec un conducteur en état d’ébriété. Il n’y a pas eu, durant le tournage, d’incendie majeur qui a nécessité la sortie des pompiers de la caserne 19. « Les gens ne le réalisent peut-être pas, mais nous n’éteignons pas seulement les feux; 90 % de notre travail correspond à des cas de premiers répondants, pour des appels dits banals, des crises d’anxiété, des accidents de la route », de poursuivre monsieur Dessureault, dont la caserne est comme une deuxième maison.

Selon lui, il n’y a rien de scénarisé ni de préparé à l’écran. C’est la réalité du vécu des quelque 17 pompiers. « Pour ça, je donne un gros coup de chapeau aux gars de ma caserne. Et aussi aux gens de l’équipe technique : ils ont été discrets tout le long du tournage et ils ont réussi à nous rendre à l’aise devant les caméras. »

La caserne 19 

Située à la sortie du pont Jacques-Cartier, sur De Lorimier au coin d’Ontario, en plein arrondissement de Ville-Marie, la caserne 19 est l’une des plus actives à Montréal. En plus d’être de loin celle qui reçoit le plus d’appels pour des incendies, elle prête main-forte aux casernes avoisinantes et intervient sur de nombreux appels de premiers répondants. En fait, ses occupants répondent à quelque 3 800 appels par année – une moyenne de 11 par jour! « Qu’est-ce qui distingue la caserne 19? La belle chimie et la bonne réputation de notre équipe, la diversité des appels. Nous couvrons le pont Jacques-Cartier, l’île Notre-Dame et l’île Sainte-Hélène, le Montréal souterrain, le night life, les gratte-ciel, la partie ouest du centre-ville. La caserne 19 est située sur un lieu physique assez intéressant », conclut Serge Dessureault, qui se dit très fier du résultat final d’Alerte 5

QUESTION AUX LECTEURS :

Que pensez-vous du métier de pompier?