Un troisième recueil et un roman en chantier pour Vicki Laforce

Vicki Laforce vient de publier un troisième recueil de poèmes, Étendues, un ouvrage empreint de douceur, de mélancolie, d’espoir, qui paraît aux Éditions de l’étoile de mer. La poétesse de Saint-Bruno-de-Montarville planche aussi sur un premier roman, rédigé au crayon et dans un cahier, comme à l’époque du journal intime.

Étendues (68 poèmes, 83 pages) est le troisième recueil de Vicki Laforce. Après Anémone des nuits, publié en 2012, très classique, dense et aux inspirations baudelairiennes, et Je reprends mes quartiers, qui a vu le jour en 2015, plus élagué et contemporain, ce nouvel ouvrage entraîne le lecteur vers des « vallées de douceur, de nostalgie et de questionnements ». Ici, l’amour, la mort, sont invoqués pour parler du sacré qu’elle nous fait découvrir dans ses textes tout en s’interrogeant largement sur le sens explosé du vivre au 21e siècle. « La publication d’Étendues, de ce troisième recueil, vient confirmer que l’inspiration m’habite, que l’écriture est réellement essentielle pour moi. Que ce n’était pas qu’un moment, qu’un passage dans ma vie. Cela me fait accepter et comprendre que oui, je suis poète, comme on me le dit », répond Vicki Laforce, en entrevue avec Les Versants.

Vicki Laforce écrit beaucoup et souvent. Elle n’hésite pas à dire qu’elle a présentement plusieurs « recueils ouverts », ou en chantier, et que pour chacun d’eux, elle rédige de nouveaux poèmes quotidiennement. « Je travaille assez vite et spontanément, et c’est de plus en plus facile. Mais cette relation avec l’écriture, elle est vitale. Pour moi, écrire est un lieu où je me sens bien. Pour moi, écrire, c’est vivre en réfléchissant », mentionne l’écrivaine. 

Un quatrième livre de poèmes, des sonnets cette fois, rédigés entre Anémone des nuits et Je reprends mes quartiers, sera publié plus tard en 2016, également aux Éditions de l’étoile de mer.  « Il s’agira d’une formule encore plus classique de poésie, des sonnets. Une poésie amoureuse, très romantique, que j’ai écrite à l’époque sur l’effet d’un coup de foudre. Les éditeurs m’ont dit qu’il sortirait l’année prochaine », de poursuivre la récipiendaire du Prix du Club Richelieu lors de la Soirée Harpe et poésie, à Saint-Basile-le-Grand, en avril dernier.   

« On dirait que d’être assurée qu’un autre recueil voie le jour en 2016 me permet de me concentrer sur mon roman. Je veux axer toute mon attention sur cette histoire, cet univers que je vais développer davantage, sur lequel je vais effectuer un travail de longue haleine. C’est mon grand défi d’arriver à bout de ce projet d’écriture. »  

La jeune femme détient une maîtrise en histoire et une maîtrise en études du religieux contemporain. Ses études l’ont d’ailleurs amenée à pratiquer dans le milieu de la santé, en tant qu’intervenante en soins spirituels.

Vicki Laforce écrit de la poésie seulement depuis les huit dernières années. « Je dois mettre mes idées sur le papier, sinon j’étouffe. Mais je ne me suis jamais dit : “Tiens, je vais écrire de la poésie!” C’est un naturel pour moi. Ce genre littéraire s’est imposé de soi-même. C’est facile et ça fait partie de moi. J’ai besoin de m’exprimer, mais sans mettre  tout l’accent sur ma personne parce que je suis gênée. C’est peut-être la raison de la poésie… et c’est aussi pourquoi, pour moi, c’est un grand défi de venir à bout d’un roman. »   

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