Un premier roman pour Réal Houde

Lancement officiel à l’ancienne gare de Saint-Bruno-de-Montarville

Étudiant, passionné de l’histoire des francophones d’Amérique, généalogiste, conférencier, Réal Houde est maintenant romancier. Son premier roman, La Table (L’insaisissable peuple québécois), sera officiellement lancé le dimanche 26 avril, de 13 à 15 h, à la vieille Gare de Saint-Bruno-de-Montarville.

« La table. La table, c’est un objet convivial que tout le monde possède. Tout se fait autour d’une table : le ménage, les discussions, le repas, les chicanes; à la fin de funérailles, les gens se réunissent autour d’une table. Alors, je me suis demandé : “Si une table pouvait parler, que dirait-elle? Et si cette table traversait les époques, que raconterait-elle?” », mentionne en entrevue Réal Houde, que le journal a rencontré.

En résulte donc un petit livre de 145 pages qui se lit facilement, une histoire légère dans laquelle l’auteur ne s’est pas pris au sérieux. Émanant d’un pince-sans-rire, le texte de ce roman à caractère historique s’adresse à un public qui apprécie l’humour intelligent. « Au cours des dernières années, j’ai rédigé plusieurs articles en plus de mon ouvrage sur les Patriotes (L’improbable victoire des Patriotes en 1837), tous des textes très sérieux. J’avais besoin de prendre ça plus à la légère, mais tout en restant dans l’humour à la Yvon Deschamps et à la Pierre Légaré. Les sujets, les débats d’actualité, restent les mêmes, par contre. J’aborde encore les Patriotes, la Confédération, Duplessis. Pour moi, c’est un besoin; toutefois, dans ce premier roman, j’en fais une caricature de l’histoire du Québec », explique Réal Houde. 

Cet objet qui sait parler, ne pressentirait-il pas ce qui se trame… sous lui? Ne sentirait-il pas les gestes faits, les mains fureteuses, les déviances et les beautés de l’être humain? Ce livre différent porte un regard original – parfois humoristique, parfois caustique, souvent tendre – sur l’histoire du Québec, survolant une partie du parcours de ce peuple insaisissable qui traverse le temps avec son originalité, son apparente incohérence et son extraordinaire résilience. « La genèse de ce livre remonte à quelques années déjà. Je travaille mon texte depuis 2007, à l’époque de la crise sur les accommodements raisonnables et de la Commission Bouchard – Taylor. Avec la table, je pouvais me permettre d’aller dans plusieurs directions, toucher différents univers. C’est pourquoi chaque scène du bouquin se déroule dans des endroits différents : la famille canadienne-française, la classe politique, les artistes, les commerçants », de poursuivre le Montarvillois, qui dédie La Table à sa défunte mère. « J’ai souvenir de ma mère qui faisait tout par elle-même. Il y a des choses qui me reviennent parfois, surtout des odeurs de la maison. Peu importe les familles, les mères se tiennent souvent autour d’une table. C’est une tradition. »

Réal Houde a écrit plusieurs articles généalogiques et historiques publiés dans des revues spécialisées en plus de son livre sur les Patriotes, paru en 2012 aux Éditions de la Francophonie. Généalogiste de filiation agréé (GFA) et chercheur, monsieur Houde a eu l’occasion de partager ses connaissances dans divers médias (revues, radio, télévision) et, depuis 2011, il a été invité à animer des conférences sur le territoire québécois. Il a également remporté une bourse d’excellence pour la qualité de son dossier scolaire remise par la Fondation de son université.  

« Les Québécois sont un drôle de peuple; ils sont difficiles à saisir : peut-être que oui, peut-être que non. Toujours entre deux. Entre l’Angleterre et la France. Sans vouloir attaquer qui que ce soit, je trouve que c’est quelque chose qui fait sourire. C’est la raison du sous-titre du roman, L’insaisissable peuple québécois. Quelles sont les valeurs québécoises? Je n’ai pas encore trouvé, je cherche encore! » s’exclame Réal Houde.

Outre le lancement de ce premier roman, le dimanche 26 avril à l’ancienne Gare (1781, rue Benoît), Réal Houde aura le plaisir d’animer une conférence à partir et en complément de son autre livre le lundi 11 mai à L’Île-Perrot (http://www.histoireperrot.org/activites/causerie/).