L’embellissement, c’est fini!

En spectacle au Centre Marcel-Dulude

Florence K s’est fait connaître grâce aux airs de salsa, de blues, de bossa-nova et de jazz, enregistrés sur les albums Bossa Blue et La historia de Lola, qui lui ont d’ailleurs valu un Félix dans la catégorie Meilleur album Musiques du monde, en 2007 et 2009. Depuis la sortie de son plus récent opus, lancé en octobre 2013, et le début de sa tournée, amorcée en septembre 2014, elle a le vent dans les voiles. « C’est un album plus pop, aux influences latines et blues, enregistré en Californie. Sur scène, ça donne l’impression de faire une immersion dans un autre univers. C’est un spectacle très musical », explique Florence K, que le journal a jointe par téléphone. 

Sur ce disque, créé en grande partie à Los Angeles en collaboration avec le réalisateur Larry Klein, un maître ayant œuvré aux côtés d’artistes tels que Joni Mitchell, Florence K effectue un virage musical fin et naturel. Ses multiples séjours en Californie lui ont d’ailleurs permis d’ouvrir ses horizons, d’envisager sa musique sous un angle nouveau, de découvrir ce qu’elle avait réellement envie de dire. « C’est toujours plaisant d’être à l’extérieur, hors de la routine et du quotidien pour travailler. Ça permet de réaliser de nouvelles rencontres et d’élargir ses horizons. J’avais fait de même pour Havana Angels, en m’exilant à La Havane, à Cuba, et ç’avait été magique », de relater Florence K.

Sur scène au Centre Marcel-Dulude, elle sera accompagnée de quatre musiciens : un contrebassiste, un trompettiste, un guitariste et un batteur; des musiciens qu’elle connaît de longue date, ce qui permet de créer une belle synergie en spectacle. 

Des racines familiales

La carrière de Florence K a pris ses souches à même sa famille. En effet, le « K » de Florence vient de son père musicien, Hany Khoriaty, et c’est avec sa mère, Natalie Choquette, que Florence fait ses premières tournées en tant que choriste. Formée toute jeune en classique, la jeune artiste étudie ensuite les langues, une passion qui s’entend à travers tous ses albums, puisque ses chansons voguent élégamment de l’espagnol au français, en passant par le portugais. Après avoir tourné un peu partout dans le monde avec sa mère, la jeune femme est de retour à Montréal et s’initie plus sérieusement au piano, en jouant au Stash Café quatre fois par semaine. Florence K se réclame de toutes les cultures et prouve qu’on peut habilement mélanger les genres. « Si je n’avais pas été chanteuse, j’aurais voulu devenir journaliste ou relationniste de presse, ou bien œuvrer dans le domaine de la santé », de poursuivre la chanteuse, qui estime que l’industrie musicale est de plus en plus difficile et de moins en moins payante, à moins, comme elle, de trouver de nouvelles façons de générer des revenus. « Je suis chanceuse parce que j’ai toujours été polyvalente. J’ai plusieurs épingles à mon chapeau : je chante, j’écris, je joue du piano, et ce, dans plusieurs contextes différents. Dernièrement, j’enseigne aussi le yoga. Ça m’apporte un équilibre », indique celle qui anime, de plus, une émission sur les ondes d’ICI Musique les samedis soir, Ici Florence.    

Elle sera au Centre Marcel-Dulude (530, boul. Clairevue Ouest) ce samedi à 20 h. Des billets, au coût de 38 $, sont disponibles en ligne au http://www.productions16.com/billeterie.html ou à la porte le soir de l’événement.