Faire la fête avec Yves Lambert

Centre Marcel-Dulude

« On va voir Yves Lambert Trio en concert pour avoir du plaisir, pour écouter de la bonne musique, pis parce que j’aime encore ce que je fais », explique le charismatique Yves Lambert, en entrevue avec le journal Les Versants.  

Accompagné sur scène par les multi-instrumentistes Tommy Gauthier et Olivier Rondeau, le fondateur de la Bottine souriante propose une interprétation personnelle et créative du répertoire traditionnel québécois. En plus, les compositions et les arrangements proposés par Gauthier/Rondeau offrent un soutien rempli de prouesses et d’ingéniosités. Sur scène, le spectacle se veut une expérience musicale marquante, touchante, voire captivante. « Sur les planches, Tommy et Olivier se complètent de façon admirable! Ce sont deux personnes de grand talent. Je les appelle mes scientifiques musicaux et au son, ça du bon sens en gériboire! À trois, ça sonne comme si on était cinq sur scène! » lance l’accordéoniste, qui se qualifie de musicien autodidacte émotif.

Après son passage dans la production des Filles de Caleb, Yves Lambert avoue avoir connu deux ans de vache maigre. Mais aujourd’hui, il est dans une bonne période. Il a connu une grosse année, et tout a déboulé depuis sa collaboration avec l’Orchestre symphonique de Montréal, le 13 août 2013, devant une foule de 30 000 personnes. Depuis, il a développé l’Europe, l’Angleterre, l’Écosse et est retourné chez nos voisins du Sud. L’été prochain, toutes ses fins de semaine se dérouleront aux États-Unis. D’ici Noël, il participera à cinq concerts en compagnie de son bon ami Paul Daraîche. « Ça va bien, j’ai de l’ouvrage! Pour un vieux de la vieille, je peux dire que ça va bien! »

En 2016, Yves Lambert soulignera ses 40 ans de carrière! En effet, ce dernier est un des membres fondateurs de l’ensemble musical la Bottine souriante, en 1976. Pendant 26 ans, il est un pilier de ce groupe culte pour les Québécois et un ambassadeur du Québec à l’étranger. En 2003, Yves Lambert accroche ses bottines et part en quête de nouvelles aventures musicales. Toujours à l’affût des nouveaux courants et attentif à la relève, il s’entoure de jeunes talents et forme le Bébert Orchestra en 2004, et plus tard, en 2010, il s’associe avec deux collaborateurs du Bébert Orchestra pour former son Yves Lambert Trio. « Pour moi, 40 ans de carrière, ça représente 40 ans de plaisir, de développement, d’apprentissage, de quête, où j’ai su garder mon intégrité. Ce qui me réjouit le plus, c’est d’être encore là et de travailler avec les jeunes », de poursuivre l’artiste.

Musicalement, l’autodidacte se dit inspiré par « toutes sortes d’affaires, toutes sortes de musiques », mais en particulier par un artiste dont il suit le parcours encore aujourd’hui : Robert Plant, le chanteur de Led Zeppelin.  

Son amour pour la musique remonte à loin, alors qu’il avait un jeune âge. Il a fait l’achat d’une musique à bouche dans une tabagie, au coût de 3 $. « Ohhhh là! Ç’a été instinctif, émotif. Dès les premières notes, j’ai su que ça allait servir, c’t’affaire-là! » indique celui qui croit qu’un monde sans musique serait terrible.

« En spectacle avec le Trio, je me réapproprie les chansons de la Bottine. Même si j’ai quitté le groupe depuis quelques années, je reste Monsieur Bottine souriante pour plusieurs. Je ne peux pas ignorer le phénomène de la nostalgie et la présence de baby-boomers dans la salle. Alors, oui, il y a aura des classiques de la Bottine. »

Le Yves Lambert Trio, en concert au Centre Marcel-Dulude (530, boul. Clairevue Ouest), le 6 décembre, à 20 h. Des billets sont encore disponibles.