Patrick Senécal conclut sa série Malphas

La maison d’édition Alire publie Grande liquidation

L’auteur à succès Patrick Senécal met un terme à sa série Malphas avec la publication, ce 25 septembre, du quatrième tome, Grande liquidation. Senécal, un ancien citoyen de Mont-Saint-Hilaire, et la maison d’édition Alire, procèdent au lancement officiel ce soir à La Succursale, une brasserie artisanale de Montréal.

À raison d’un roman par année, de 2011 à 2014, avec Le cas des casiers carnassiers, Torture, luxure et lecture, Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave et maintenant Grande liquidation, Patrick Senécal termine son feuilleton intitulé Malphas, un « genre de Virginie sur l’acide, assez tordu », que le romancier avait révélé au journal Les Versants lors d’une précédente entrevue, en septembre 2009!

Et qu’est-ce que ça fait de mettre la touche finale à cette œuvre? « C’est une grande satisfaction d’avoir terminé Malphas. Je dirais un soulagement aussi, parce que je suis arrivé à la conclusion qui était prévue au départ, et ce, même si en cours de route, il y a eu quelques problèmes de logistique et des imprévus. Que tous les chemins fonctionnent, que l’histoire se tienne sans contradiction, parce qu’à chaque nouveau roman, je ne pouvais pas revenir en arrière, je suis satisfait de ça », mentionne Patrick Senécal, joint par le journal. 

Malgré les difficultés, malgré quelques pirouettes littéraires que l’auteur a dû faire au cours de la rédaction de ce quatrième roman (il remercie d’ailleurs Olivier Sabino qui a relevé quelques incohérences), tout se tient et son histoire, dans sa globalité, est réussie. « Malphas est une série, et j’ai tenté de faire ce que toute bonne série télé devrait accomplir, c’est-à-dire attacher toutes les cordes de ses intrigues. Contrairement à une série comme Lost, qui en a laissé plusieurs insatisfaits en raison des fils qui pendent encore, je préfère terminer mon œuvre à la Breaking Bad : la grande finale est logique, cohérente et tout fonctionne », de poursuivre Senécal.

Malphas, tome 4 : Grande liquidation

À n’en point douter, Malphas est un phénomène de l’édition au Québec, avec déjà plus de 100 000 exemplaires vendus des trois premiers volumes. Dans ce quatrième et ultime tome de la série, Patrick Senécal promet de boucler la boucle et de répondre à toutes nos interrogations. Pourquoi les choses ont-elles si mal tourné lors de l’inauguration du cégep? Que se passe-t-il réellement dans le sous-sol de Malphas et qui sont ses affreux habitants? Quel est le rôle des Archlax dans toute cette folie? Quelles sont les motivations de la ravissante Rachel Red? Grande liquidation clôt la folle aventure de Julien Sarkozy à Saint-Trailouin, petite ville où la normalité n’a pas sa place. C’est d’ailleurs grâce au décalage extrême de ce décor, tout aussi déjanté que les personnages qui l’habitent, que Senécal peut convier ses lecteurs à une belle séance de défoulement sur les travers de notre réalité.

Avec Malphas, Patrick Senécal avoue qu’il a voulu se lancer une espèce de difficulté personnelle, afin de constater s’il était un créateur capable de s’étonner lui-même. « J’avais besoin de me prouver que je pouvais faire autre chose que du roman noir. Malphas, c’est encore du fantastique et du suspense, mais c’est surtout humour noir, cynisme et légèreté. »

Dédié à Laura Leblanc

Le bouquin est dédié à la mémoire de Laura Leblanc, la petite guerrière. Explication. « Laura Leblanc est une jeune fille qui devait subir une double greffe des poumons. Un jour, elle m’a écrit pour me dire qu’elle était fan de mes romans. Je suis allé la voir à Montréal et j’ai vu chez elle une jeune fille qui avait une volonté de vivre, optimiste comme je n’avais jamais vu. Elle m’a promis qu’après sa greffe, elle viendrait debout chercher son quatrième tome de Malphas au Salon du livre de Montréal. Et puis, elle m’a écrit pour me dire que la greffe avait fonctionné. C’était en décembre dernier. Puis elle est retombée malade et comme la vie, c’est très souvent une saloperie injuste, Laura est morte. Ses parents l’appelaient comme ça, « la petite guerrière ». J’ai été grandement touché par cette histoire alors, voilà, j’ai décidé de lui dédier ce quatrième tome qu’elle voulait tant venir chercher elle-même. »