Emmanuel Lauzon présente sa rage de vivre

Un troisième roman publié

Après avoir publié deux romans jeunesse, l’auteur Emmanuel Lauzon, originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, fait le grand saut dans la littérature destinée à un public averti et plus mature. Il lancera son plus récent bouquin, La rage de vivre, lors d’un 6 à 8 à la Coop culturelle du Vieux-Beloeil (961, rue Richelieu), ce jeudi 11 septembre.

« J’ai décidé de faire deux lancements, car je veux rejoindre le plus de gens possible. J’ai de la famille et des amis à Montréal, sur la Rive-Nord, en Montérégie ainsi qu’en Estrie. Lors de mes lancements précédents, la distance et des conflits d’horaire ont empêché certaines personnes d’être présentes. Ce troisième roman est mon plus gros travail d’écriture jusqu’à présent et je souhaite souligner cet accomplissement en compagnie du maximum de gens possible. J’ai donc décidé d’organiser deux lancements plutôt qu’un », explique le Beloeillois Emmanuel Lauzon. Un premier événement se déroulera donc ce mercredi 10 septembre au pub Monsieur Smith, à Montréal. Lors de ces deux rendez-vous, des exemplaires de La rage de vivre seront en vente sur place.

La rage de vivre paraîtra dans la collection Tabou (des histoires aux sujets plus délicats, tels que santé mentale, proxénétisme, drogue, orientation et identité sexuelle) des Éditions De Mortagne; une collection qui plaît beaucoup aux ados et aux jeunes adultes, mais aussi aux parents et intervenants jeunesse.    

La rage de vivre en quelques lignes

La rage de vivre raconte le parcours houleux de Vincent, un jeune garçon qui doit composer avec le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). L’histoire illustre les différentes problématiques qui peuvent être rencontrées par les déficitaires de l’attention, soit les échecs scolaires, impulsivités, difficultés à tolérer l’autorité, problèmes de dépendances. « Avec ce roman, je voulais démystifier ce trouble qui touche entre 4 et 7 % des enfants et adolescents et qui, dans 60 % des cas, perdure à l’âge adulte. Je voulais également montrer qu’il n’y a pas que des côtés négatifs au TDAH », de mentionner au journal Emmanuel Lauzon.

Contrairement à ses deux précédents romans, Pou-Ah! et Opération Sauve qui pou!, rédigés de façon littéraire, rigolos, courts et destinés à un public âgé de 7 à 10 ans, La rage de vivre est tout le contraire : une histoire intense, libellée 14 ans et plus et rédigée dans un langage parfois cru. Mais pourquoi ce changement de direction? « J’avais envie d’écrire quelque chose de plus volumineux. Je voyais la rédaction d’un plus gros manuscrit comme une sorte d’étape à franchir dans ma carrière d’auteur. Ensuite, mon expérience comme intervenant social m’a amené à vouloir explorer des réalités que j’ai souvent rencontrées dans le cadre de mon travail. J’ai une bonne compréhension des problèmes que peuvent vivre les jeunes, alors ça m’est apparu comme une belle opportunité de faire le pont entre mes deux champs d’expertise. Je me passionne pour la psychologie, la sociologie et la création littéraire. L’écriture de ce roman était donc la suite logique. »

Mais selon lui, le saut entre les deux styles n’a pas été de tout repos. Écrire des scènes lourdes qui décrivent des problématiques sociales et psychologiques a été pour moi beaucoup plus demandant », poursuit le romancier, qui a dû se plonger dans un état d’esprit plus noir. « Cette expérience d’écriture est de loin la plus belle de ma courte carrière d’auteur, mais j’avoue que ça m’a tiré beaucoup d’énergie. »

Prochainement, dans une librairie près de chez vous

L’animateur en participation citoyenne pour le Forum jeunesse Montérégie est a déjà signé un contrat avec De Mortagne pour un prochain roman dans la collection Tabou. Son quatrième récit, intitulé La ligne blanche, paraîtra quelque part en 2015. En plus de réunir des idées pour un éventuel roman dont le style se situerait « entre le drame psychologique et la science-fiction », il collabore également avec la revue Homme magazine, dans laquelle il rédige des articles de vulgarisation scientifique et sur divers sujets d’actualité.

« Avec ce troisième roman, j’ai l’impression de me libérer d’un certain sentiment d’imposteur qui m’habitait depuis mon entrée dans le milieu littéraire. Il y a une dizaine d’années, si on m’avait dit que j’écrirais des livres – mieux que ça : que je serais publié –, je ne l’aurais pas cru. Être écrivain est, disons, un heureux hasard. Mes deux précédents romans m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses, d’apprivoiser ce microcosme de la littérature québécoise et de me réseauter. Aujourd’hui, à l’aube de la publication de mon troisième roman, j’ai le sentiment d’avoir fait mes preuves, d’être reconnu par mes pairs », de conclure le jeune homme.