Des Denis Drolet comme vous et moi

Centre Marcel-Dulude

Amorcée en 2012, cette tournée consacrée au troisième spectacle en plus de 10 ans de carrière a permis au duo d’humoristes de constater que son public avait changé. « La réaction est toujours aussi bonne, mais le public s’est élargi. On plaît à plus de gens et il y a du nouveau monde à chaque spectacle. C’est encourageant et je dois dire que cette tournée est l’un des beaux moments de notre carrière », mentionne au journal Sébastien Dubé, le barbu du duo Les Denis Drolet. Il précise : « Les nouveaux nous adorent, et pour les fans de la première heure, il s’agit de notre meilleur spectacle. » 

Contrairement à leurs créations précédentes, Au pays des Denis, en 2003, et Les Drôletteries, en 2007, les Denis Drolet se sont permis un fil conducteur pour l’élaboration de Comme du monde. De plus, ils ont façonné leur écriture, faisant en sorte d’aller encore plus loin, et tout en finesse, dans le jeu de l’absurde. « La grosse différence, c’est le thème : devenir plus accessibles et comme du monde. Il y a un désir de normalité; il y a deux gars derrière les bibittes que nous sommes et ce filon s’est développé au fil de l’écriture des numéros. Nous avons aussi travaillé davantage l’absurde que le non-sens, cette fois », de poursuivre Sébastien Dubé, qui révèle que le duo est en pourparlers pour un projet télé en développement mettant en scène l’univers Denis Drolet.  

C’est d’ailleurs cette même rédaction, plus recherchée, plus poussée, qui a permis aux Denis Drolet de rafler le trophée dans la catégorie Meilleurs textes (avec Sylvain Larocque à la sélection de textes) lors du dernier Gala des Oliviers. « Nous avions une volonté d’aller ailleurs, alors, c’est une belle tape dans le dos de la part de nos pairs. » Pour Comme du monde, ils ont aussi mis la main sur la Meilleure mise en scène (Pierre-François Legendre).

La genèse des Denis Drolet

Inspirés par le génie créatif des Ionesco, Plume Latraverse, Claude Gauvreau, Beckett et quelques-uns des meilleurs humoristes québécois, notamment Claude Meunier et les membres de RBO, Sébastien Dubé et son ami Vincent Léonard, les palettes, qui se connaissent depuis l’âge de 7 ans, alors qu’ils étaient en 2e année, décident de créer le duo absurde Les Denis Drolet. « On était comme ça même enfants; l’absurde nous est rentré dedans très tôt lorsque nous étions jeunes. On baignait dedans depuis l’enfance, alors c’était un naturel de créer ce duo en dehors de la track », continue le barbu du duo. Ils fouleront les planches pour la première fois lors de la finale de Cégeps en spectacle 1999, pour ensuite abandonner le programme arts et lettres à Lionel-Groulx et s’inscrire à l’École nationale de l’humour (ÉNH). Ce qui leur permet d’acquérir l’expérience scénique, le stage de l’ÉNH comprenant une tournée de 30 représentations à travers la province. À l’été 2000, ils reçoivent le prix de La Relève Juste pour Rire et leur carrière commence à prendre de l’ampleur.  

L’inspiration de leurs personnages? « Nous sommes très différents dans la vie de tous les jours, très loin de ce que les gens voient sur scène. Ce qui est rassurant en fait parce que sinon, ce serait épeurant. Nos personnages sont des caricatures extrêmes de nos parents, moi de mon père pour son côté agressif, bûcheron, très mâle, et Sébastien de sa mère pour son côté jovial et excité. »

Les Denis Drolet seront de passage au Centre Marcel-Dulude (530, boul. Clairevue Ouest) le 22 mars. Les billets sont en vente au coût de 26 $.