Un sommet à la fois

Expédition en Équateur au profit de la Fondation D.I.R.I.G.E.S.

Les guides de haute montagne Jean-Pierre Danvoye et Serge Dessureault mèneront, du 25 janvier au 8 février 2015, un groupe d’aventuriers à la conquête de cinq sommets en Équateur. L’argent amassé par les inscriptions au projet de ces deux Montarvillois sera remis à la Fondation D.I.R.I.G.E.S., (Développement individuel des ressources intéressées à générer l’estime de soi), qui se donne pour mission de changer le monde, un jeune à la fois.

Vertigineux, avec pour épine dorsale deux chaînes de montagnes hérissées de volcans et baptisées « L’avenue des volcans » par l’explorateur Alexander von Humboldt, l’Équateur ne s’apprivoise pas en un jour. Pour les participants de ce périple de cinq sommets, une randonnée d’acclimatation sera nécessaire dans la région indienne d’Otavalo avant que les grimpeurs n’entreprennent l’ascension des sommets, celui de Fuya Fuya à 4 279 m, de l’Imbabura à 4 621 m, du Pichincha à 4 780 m et de l’Illiniza Norte à 5 105 m. Cette « préparation » permettra au groupe d’amorcer ensuite la conquête du Cotopaxi, à 5 897 m, soit l’un des volcans actifs les plus hauts au monde. En février dernier, Jean-Pierre Danvoye et Serge Dessureault avaient réalisé le même projet, ce qui leur avait permis d’amasser un montant de 82 000 $, attribué à la Fondation Robert-Piché. « Nous avons choisi de retourner là-bas parce que le défi de monter ces cinq sommets est à la portée de quiconque est en forme et sportif. C’est un voyage intense, qui se termine à près de 6 000 mètres d’altitude dans la neige et les glaciers, mais ça fonctionne bien. Il y a une belle gradation lors de l’ascension, l’endroit est peu connu et il y a encore très peu de touristes. Et pourquoi la Fondation D.I.R.I.G.E.S.? Parce qu’elle vient en aide aux jeunes de la Montérégie et parce que la demande est grande », explique Jean-Pierre Danvoye, en entrevue avec le journal Les Versants.

Les deux compagnons n’en seront donc pas à un premier séjour en Équateur. Serge Dessureault y retournera pour une deuxième fois; Jean-Pierre Danvoye lui, en sera à un cinquième voyage. Il doit aussi s’y rendre en avril prochain. « J’ai été émerveillé par l’Équateur : sa campagne, ses villages. C’est propre, la nourriture est excellente, les gens sont gentils. C’est un voyage qui se démarque par sa beauté. Ç’a été une belle découverte la première fois. Pour les gens qui veulent faire de la montagne, c’est un endroit parfait, très à la mode », mentionne Serge Dessureault.

En attendant la date du départ, les 11 personnes qui forment le groupe s’entraînent, ensemble et individuellement. D’abord, elles se sont réunies et ont ont gravi le mont Saint-Hilaire ainsi que les monts Washington et Lafayette, dans le New Hampshire. « C’est une belle simulation; ces montées constituent de bons entraînements », lance Jean-Pierre Danvoye. Ensuite, chacun doit bouger au moins trois ou quatre fois par semaine afin d’être en forme pour la véritable ascension. « Il y a parfois des participants, dans de précédents voyages, qui ont fait zéro sport dans leur vie. Et lorsqu’ils reviennent, ils continuent leur entraînement et volent aujourd’hui de leurs propres ailes. Environ un an après, ils changent physiquement. Je trouve ça fascinant! » d’ajouter monsieur Danvoye.   

En plus de Jean-Pierre Danvoye et Serge Dessureault, quatre guides équatoriens les assisteront lors de la dernière journée qui les mènera jusqu’au sommet du Cotopaxi. « On fait la dernière montée en cordée. Il y a des glaciers, des crevasses et de la neige au sommet. C’est la partie la plus ardue du périple », indique Serge Dessureault, qui sera accompagné par sa conjointe pour ce voyage.

Messieurs Dessureault et Danvoye, amis dans la vie, se sont un jour croisés sur une montagne. Tous les deux résidants de Saint-Bruno-de-Montarville, ils ont décidé de redonner aux gens dans le besoin et aux fondations, notamment à Haïti. Selon eux, ils leur restent encore bien des projets communs à accomplir. « En tant que guide de montagne, l’important, c’est de garder à l’esprit que tu as la responsabilité de la santé et la sécurité d’un groupe de gens qui ont décidé de partir en te faisant confiance. Leur santé et sécurité priment avant tout », de conclure Serge Dessureault.