Une expérience de partage et de rencontres

Les jardins communautaires de Saint-Bruno

La saison maraîchère va bon train aux jardins communautaires de Saint-Bruno. En effet, les 38 lots loués pour l’année 2014 sont en effervescence et offriront, bientôt, de magnifiques et savoureux légumes de saison à leurs propriétaires.

« Les jardins communautaires offrent la possibilité à ceux qui ont envie de jardiner de se laisser aller et de côtoyer des gens qui partagent la même passion qu’eux. Pour ceux qui n’ont pas l’espace sur leur terrain pour commencer un potager, c’est également l’idéal. Ils forment une petite communauté qui échange ses connaissances et son savoir-faire en la matière », explique au journal la conseillère municipale responsable de l’environnement, Isabelle Bérubé.

Pour les familles défavorisées

Depuis la création des jardins communautaires, en 2009, le taux d’occupation frôle les 100 % et occupe une cinquantaine de jardiniers amateurs durant plusieurs semaines de la saison estivale. Cette année, trois lots étaient toujours disponibles après la date limite d’inscription. « Ils ont été remis au centre d’action bénévole Les p’tits bonheurs. Les responsables en avaient fait la demande l’année dernière, mais les lots étaient déjà tous loués. Cette fois, nous les leur avons proposés. Des bénévoles font donc pousser des légumes pour des familles défavorisées de Saint-Bruno », de mentionner Isabelle Bérubé. 

Les jardins sont attribués exclusivement aux Montarvillois à raison d’un lot par adresse. Parmi les jardiniers amateurs qui se partagent l’un de ces espaces, on retrouve surtout de jeunes familles et des couples de retraités. « La grosseur des lots fait en sorte que les couples retraités trouvent mieux leur compte qu’une famille, disons, de quatre personnes. Ils ne sont pas assez grands pour répondre à leurs besoins de consommation », poursuit la conseillère.

La location du lot se fait au coût de 20 $ par année, « ce qui permet à la Ville de racheter du matériel de jardinage pour les années suivantes ».

Danielle Audette, passionnée de jardinage   

Membre du comité de jardiniers bénévoles des jardins communautaires depuis quatre ans, Danielle Audette fait pousser de la laitue, des tomates, carottes, haricots verts et betteraves. Elle se dit plutôt conservatrice. « J’ai toujours aimé faire pousser des légumes. Je demeure à Saint-Bruno-de-Montarville depuis 10 ans et mon terrain ne se prête malheureusement pas à la culture d’un potager : il n’y a pas assez de soleil. C’est la raison principale pour laquelle je suis devenue adepte des jardins communautaires. En plus de coïncider avec ma retraite, cette activité me permet aussi de rencontrer des gens de Saint-Bruno qui partagent ma passion. Nous sommes tous des amateurs, alors nous échangeons nos bons coups autant que nos mauvais coups; nous apprenons sur le tas et de nos erreurs », raconte Danielle Audette.    

Le comité de jardiniers bénévoles qui a été mis sur pied et dont font partie madame Audette ainsi que Lucie Paré veille au bon fonctionnement et au respect des règlements des jardins communautaires, en plus de s’assurer de la réussite des projets. En étroite collaboration avec la Ville qui aide à l’amélioration et au maintien du projet, le comité a, depuis ses débuts, amélioré ses installations, dont les allées en gravier, les boîtes à fleurs et la clôture végétale. Les jardiniers amateurs peuvent également compter sur les conseils et l’expertise d’un conseiller bénévole en horticulture, Mathieu Fontaine.

Notons que la récolte se fera durant le mois d’août, et que tous les plants sont traités sans pesticides, herbicides ou produits chimiques. Seuls les engrais naturels, soit différents fumiers, et les produits fournis par la municipalité, la terre et le compost, ont été utilisés pour la conception des lots.

Dès la période de dégel et la venue des températures plus douces, vers le 1er mai, les locataires des jardins communautaires commencent leur travail de préparation de la terre en nettoyant, labourant et nourrissant le sol délaissé pendant la saison froide. À la mi-juin, les pousses et graines doivent être plantées pour la récolte. « Ensuite, je visite mon lot aux deux ou trois jours, j’arrose mes plants selon la pluie. Je contrôle les mauvaises herbes et maintenant, c’est le temps des récoltes; alors, j’y vais plus régulièrement afin que les plants produisent bien. Pour moi, le jardinage, c’est très zen. J’en ai presque toujours fait; ce n’est pas une corvée! Ça me permet de ne penser à rien d’autre. Jardiner me calme et me repose. Et avec les jardins communautaires, je partage mon expérience avec les autres » de conclure madame Audette.