Le courage de Jean-Marc Schanzenbach souligné

Croix de bravoure

Le sergent Jean-Marc Schanzenbach, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), a risqué sa vie pour secourir deux ambulanciers contre un tireur embusqué en mars 2013. En raison du courage exceptionnel que ce Grandbasilois a démontré, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, lui a remis la Croix de bravoure lors d’une cérémonie qui se tient chaque année à l’occasion de la Journée de reconnaissance policière, le 12 mai dernier.  

Le soir du 29 mars 2013, deux policiers et deux ambulanciers essuient les tirs d’un homme barricadé au centre-ville de Montréal. Le sergent Jean-Marc Schanzenbach et son équipe d’intervention se rendent sur les lieux. Après avoir déployé son personnel, le sergent apprend que les deux ambulanciers sont couchés sur le sol derrière un véhicule. Le policier évalue la situation et en constate rapidement la gravité. L’un des deux ambulanciers s’est jeté sur sa collègue pour la protéger et, à cette distance, il est impossible de savoir s’ils ont été touchés par des projectiles. Pire encore, le duo se trouve à portée de tir de l’agresseur et peut être atteint par des ricochets à tout moment. Jean-Marc Schanzenbach, que le journal a interrogé, se rappelle de cette soirée : « Étant superviseur de groupe, j’ai déployé mes policiers pour porter assistance à ceux déjà en place. C’est à ce moment-là que j’ai remarqué que les ambulanciers étaient toujours couchés au sol, cachés derrière leur ambulance. Les vitres latérales de l’ambulance ont éclaté par l’impact des projectiles. Le suspect se promenait toujours dans son appartement, de l’avant à l’arrière. J’ai alors planifié et exécuté un plan de sauvetage. Deux policiers avaient le suspect en visuel et m’informaient de ses allées et venues. À un moment stratégique, j’ai couru vers l’ambulance et me suis caché avec les ambulanciers. Ayant toujours la fenêtre d’opportunité, je suis revenu avec l’un d’eux en le protégeant avec ma veste pare-balle et en effectuant un écran avec mon corps afin de le ramener en lieu sûr. »

Le sergent Jean-Marc Schanzenbach s’exposera de nouveau au danger quelques instants plus tard pour porter secours à l’autre ambulancier. Démontrant un courage hors du commun, le sergent a risqué sa vie pour sauver ces deux ambulanciers en danger de mort. « La Croix de bravoure est la plus haute décoration décernée à un policier du Québec qui a agi au péril de sa vie et qui a fait preuve de courage exceptionnel. Ultimement, je crois que ça représente le sentiment du devoir accompli. C’est également valorisant de voir que le travail que j’ai accompli soit reconnu par mes pairs et la société », mentionne le policier, qui cumule 17 années de service.

Le directeur du SPVM, Marc Parent, lui a également remis une Citation d’excellence, une « reconnaissance appréciable », selon le principal intéressé.

Lors de son arrivée sur les lieux, monsieur Schanzenbach n’avait qu’une idée en tête : « Localiser, isoler, contrôler la menace pour éventuellement procéder à l’évacuation des autres citoyens. Je ne m’attendais pas à trouver les ambulanciers encore dans la « kill zone ». Mes premières pensées étaient beaucoup plus axées sur la protection des autres résidants du quartier, et sur le fait de préparer le terrain pour l’arriver de notre groupe tactique d’intervention – la SWAT. Idéalement, nous souhaitons une résolution pacifique, mais il faut être prêt pour toute éventualité. »

Malgré l’honneur individuel, le policier grandbasilois a le sentiment de ne pas avoir agi seul dans cet événement. « Je crois vivement que le succès de ce sauvetage résulte d’un travail d’équipe bien planifié. Je suis chanceux d’être celui qui récolte les honneurs », de poursuivre Jean-Marc Schanzenbach, qui rêvait, enfant, d’arrêter les voleurs. 

Jean-Marc Schanzenbach est également impliqué au sein des Barons, la formation de football de de Saint-Bruno-de-Montarville, et ce, depuis sept ans. Il est entraîneur de l’équipe Peewee AAA div. 2 auprès des jeunes âgés de 12 et 13 ans, et il occupe la fonction de vice-président pour les enfants de moins de 14 ans. « Je crois que c’est une façon pour moi de remettre au football, étant moi-même ancien joueur. Je suis d’avis que le football tire des ressemblances à la vie, mais aussi au métier de policier. Ce sport accepte tous les types d’enfants : les petits, les grands, les légers et les beaux bonshommes. Le football est l’un des sports les plus complexes, mais ultimement, il favorise le développement de plusieurs qualités : le leadership, l’autonomie, le travail en équipe, la discipline et le respect. Je crois que ce sont de belles valeurs à donner à nos jeunes afin de les préparer pour le futur », de conclure le policier qui, selon lui, ne serait pas aussi impliqué sans l’appui et la participation de sa conjointe Mélanie et de ses fils, Alexandre et Samuel.