Saint-Basile veut la participation de ses citoyens

Budget participatif

Si vous aviez 200 000 $, que feriez-vous pour le bien commun de votre collectivité? La Ville de Saint-Basile-le-Grand devient l’une des premières municipalités au Québec à opter pour un budget participatif, une nouvelle culture politique qui vise une augmentation de la participation citoyenne aux choix de ses investissements financiers.

En effet, le conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand souhaite inclure la population dans le cadre de l’adoption des prévisions budgétaires et du programme triennal des dépenses en immobilisations. Les Grandbasilois sont invités à définir la destination des ressources financières publiques et à devenir artisans d’un projet réalisable en 2015 d’une enveloppe maximale de 200 000 $. « Au Québec, il n’existe pas beaucoup d’expérience de budget participatif incluant la population. Nous marchons donc sur des œufs; nous ne sommes pas en terrain connu. Mais la rencontre de ce soir a pour but de construire une démarche, une façon d’échanger ensemble afin que les citoyens deviennent directement impliqués dans les choix à venir », a déclaré le maire de Saint-Basile-le-Grand, Bernard Gagnon, le 21 mai dernier, devant une table des présidents de différents organismes du territoire, dont le Centre de bénévolat, l’Action pour un environnement sain (APES), la Fabrique de la paroisse Saint-Basile, Multi-Sports, le Club de La Gerbe dorée, les Chevaliers de Colomb, la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand et Action jeunesse Saint-Basile-le-Grand.

Cette assemblée précédait la tenue d’une rencontre d’information et d’ateliers permettant aux citoyens de soumettre leurs idées d’investissement en lien avec un projet d’intérêt culturel, sportif, communautaire ou autre, et représentant une dépense d’équipement ou d’aménagement de 10 000 à 200 000 $, visant le bien commun et répondant aux besoins collectifs, entièrement réalisable en 2015 et respectant les lois régissant les Villes ainsi que les politiques municipales existantes. Ces rencontres ont eu lieu au cours du mois de juin. Ceux qui y ont assisté ont maintenant le mandat de mobiliser leur milieu afin de proposer des idées de projets.

Pour être admissibles, les projets doivent aussi représenter une amélioration pour la communauté, viser le bien commun ou servir un grand nombre de citoyens, ne doivent pas servir que quelques personnes, des intérêts privés ou ceux d’une seule organisation, en plus d’être cohérents avec les Politiques et plans d’action adoptés.

De concert avec les directions des services municipaux, le comité évalue l’admissibilité des projets soumis en s’assurant du respect des lois afférentes, de la réglementation, des politiques et plans d’action et des coûts liés pour leur réalisation; les décisions seront communiquées aux artisans de projet au cours des semaines suivant la limite d’inscription. Les votes pour les projets retenus auront lieu dans les premiers jours du mois d’octobre 2014. « Au début de l’année 2015, nous ferons le point sur les projets retenus et nous recommencerons la même opération plus tard en 2015 pour le budget de 2016 », d’ajouter Bernard Gagnon.

Pour que cet exercice puisse connaître le succès escompté et accompagner le comité dans sa démarche, le conseil municipal a mandaté le Centre d’écologie urbaine de Montréal, représenté par Isabelle Gaudette, organisatrice communautaire, et Luc Rabouin, expert-conseil, qui ont identifié les principales étapes de réalisation annuelles. « Un budget participatif, c’est un processus démocratique qui permet aux gens de choisir où ira l’argent public. La vision d’une telle démarche, c’est de créer de nouvelles relations avec les citoyens », d’expliquer Isabelle Gaudette.

Constitué d’élus, de fonctionnaires municipaux et de Grandbasilois, un comité a été formé pour mettre en place les balises et élaborer le processus du budget participatif. Rappelons qu’il s’agit du maire Bernard Gagnon, du conseiller municipal Normand Dieumegarde, du directeur général Jean-Marie Beaupré, du trésorier Normand Lalande, du directeur à la réalisation de projets spéciaux, Marc-André Lehoux, de la coordonnatrice aux communications, Hélène Pichette, de la présidente de l’APES, Caroline Rodrigue, du président de la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand, Richard Pelletier, ainsi que du commerçant de la Boucherie La Pointe gourmande, Sylvain Lapointe.

Consultez le site Internet de la ville de Saint-Basile-le-Grand pour plus de détails  et remplissez le formulaire au plus tard le vendredi 12 septembre comme artisan d’un projet collectif grandbasilois.