Le député de Chambly inquiet

Accueil d’enfants syriens à scolariser

Jean-François Roberge, député de la Coalition Avenir Québec de Chambly (CAQ) et porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, dénonce un manque d’organisation de la part de Québec pour accueillir une vague d’enfants réfugiés syriens à scolariser. Il s’inquiète aussi sur les capacités des écoles de répondre à la demande.

Alors que les écoles de l’île de Montréal et de Laval accueilleront sous peu près de 3000 jeunes réfugiés syriens, Jean-François Roberge s’inquiète de leur intégration dans le réseau scolaire et se questionne quant aux ressources disponibles pour les recevoir dans nos écoles. « À ce jour, le plan du ministère de l’Éducation pour accueillir tous ces enfants syriens est tout simplement inexistant. Le ministre de l’Éducation n’a même pas jugé le sujet assez sérieux pour qu’il se lève en chambre afin de répondre à mes questions à ce sujet », explique le député caquiste.

Commission scolaire

La Commission scolaire des Patriotes (CSP) n’a pas été contactée par le gouvernement pour scolariser prochainement de nouveaux élèves syriens. À ce jour, la CSP se dit incapable de savoir si elle serait capable de le faire. « C’est une mesure exceptionnelle. Si on a une demande, on l’évaluera. Il y a trop d’éléments à prendre en compte pour faire une estimation de la capacité d’accueil de nos 66 écoles réparties sur tout le territoire que nous couvrons. L’âge de l’enfant, ses besoins, son lieu d’habitation… », explique Lyne Arcand, porte-parole de la CSP. 

Pas prêt?

Pour M. Roberge il est clair que le réseau scolaire n’est pas prêt. « On voudrait nous faire croire que le gouvernement est prêt à accueillir, franciser et intégrer du jour au lendemain tous ces enfants syriens. Difficile à croire, parce qu’en ce moment, il n’y a même pas assez de personnel dans nos écoles pour s’occuper des élèves qui ont des difficultés d’apprentissage. Et la raison est simple : le gouvernement vient de couper ces professionnels », a déploré M. Roberge.

Le député de Chambly ne remet pas en cause l’accueil d’enfants syriens et l’encourage, mais il aimerait que le gouvernement se prépare à les scolariser dans les meilleures conditions. « Il va falloir que cela se fasse le plus rapidement possible et donc y penser à l’avance. Il ne faut pas être en mode réactif. Il faut le planifier. Le gouvernement devrait s’entretenir avec les commissions scolaires pour savoir quelle est la place disponible dans leurs écoles » de conclure M. Roberge.