L'information locale symbole de démocratie

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)

Selon une étude commandée par le SCFP, moins de nouvelles locales serait égal à moins de participations aux élections.

Une étude d’Influence Communication, commandée par le SCFP démontre que l’on est plus nombreux à voter aux élections municipales si l’on habite une région où les médias offrent une grande proportion de nouvelles locales. L’analyse a été déposée au CRTC la semaine dernière dans le cadre des audiences sur l’avenir de la télévision locale et communautaire.

« L’étude d’Influence Communication vient prouver que la quantité d’information diffusée dans une région a un réel impact sur la participation aux élections. On peut manifestement voir que les citoyens sont moins nombreux à voter dans les régions de Montréal, de l’Abitibi et de l’Outaouais, où la proportion de nouvelles locales est plus faible qu’ailleurs », a expliqué Alain Caron, président du CPSC.

« Cette analyse justifie l’imposition de quotas de nouvelles locales plus importants à la télévision traditionnelle. La télévision est le média qui contribue le moins à l’information locale, mais le Conseil doit tenir compte du fait que c’est encore à la télévision que les Québécois sont les plus nombreux à s’informer », d’ajouter Nathalie Blais, du Service de recherche du SCFP.

Le CPSC a argumenté, lors de sa présentation devant le CRTC, qu’une augmentation de la quantité de nouvelles locales à la télévision traditionnelle (et par le fait même sur les sites Internet des diffuseurs) permettrait au Conseil d’atteindre d’importants objectifs démocratiques de la Loi sur la radiodiffusion.

Les journaux

L’enquête a été réalisée au sujet de l’information locale que l’on peut voir à la télévision, mais le principal de l’information locale réside en grande majorité dans les journaux locaux. À Saint-Bruno-de-Montarville, où se trouve le siège du journal Les Versants, les dernières élections municipales de 2013 ont enregistré un taux de participation record de 59,6 %. La moyenne provinciale avait alors été chiffrée par le MAMOT à 47,2 %. En comparaison, à Carignan ou encore à McMasterville, où aucun journal local n’a son siège, les taux de participation aux élections municipales de 2013 ont été de seulement 40 %, en dessous de la moyenne nationale.