Sécurité ferroviaire Rive-Sud lance un ultimatum de 30 jours

Transport des matières dangereuses

Résolu à mobiliser la Rive-Sud pour mettre de l’avant des actions visant à sensibiliser le milieu, le mouvement citoyen Sécurité ferroviaire Rive-Sud demande une rencontre, dans les 30 jours suivant son élection, avec le candidat de la circonscription de Montarville qui remportera le scrutin du 19 octobre prochain.

Rencontré à la séance de signature visant à démontrer l’appui de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville aux revendications de l’organisme mentionnées dans sa pétition en faveur de la sécurité du transport ferroviaire de matières dangereuses, le 8 octobre dernier, Rémi Tremblay, porte-parole médias et politique de Sécurité ferroviaire Rive-Sud, rappelle que la municipalité a un rôle important à jouer.

Un danger « omniprésent »

« Le tronçon Saint-Lambert – Sorel constitue une des voies ferrées les plus achalandées au Canada. Nous parlons ici en moyenne de 53 convois par jour de pétrole et de produits chimiques. D’autre part, il ne faut pas oublier non plus les impacts sur la vie des citoyens d’une circulation aussi importante », avance M. Tremblay.

À ce jour, plus de 4000 personnes ont signé la pétition de Sécurité ferroviaire Rive-Sud, ce qui traduit, d’après M. Tremblay, « la très grande inquiétude face à l’omniprésence de ce danger ».

Des discussions suivent leur cours avec les municipalités de Brossard et Longueuil. Dans le cas de Saint-Lambert, Rémi Tremblay s’est dit déçu devant le peu d’entrain montré par la ville dans le dossier à ce jour. « Saint-Lambert est une véritable déception, laisse tomber le porte-parole du regroupement. Nous avons rencontré le conseil municipal au complet, le 28 septembre dernier. Nous mettons beaucoup d’énergie pour dénoncer la situation parce que nous considérons que c’est catastrophique ce que les citoyens vivent. La voie ferrée est en décrépitude totale. En 2017, ce sont 200 wagons de pétrole par jour qui pourraient y circuler. C’est l’endroit le plus critique sur la Rive-Sud et nous n’avons pas de réponse de la Ville. »

Les villes ont aussi une responsabilité

Une semaine jour pour jour après que Boucherville a aussi signé la pétition, le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, a de son côté lancé un message à ses homologues des autres municipalités de la Rive-Sud, Brossard, Longueuil et Saint-Lambert, jusqu’à la région de Sorel – Tracy : joindre leur voix en signant la pétition. « Nous avons entre autres une responsabilité, comme municipalité, de ne plus permettre aux promoteurs et aux constructeurs de construire à proximité des voies ferrées. Ce n’est plus à la mode », indique le maire Murray.

Aussi questionné sur l’état d’avancement des travaux du comité directeur sur le transport des matières dangereuses, lancé en novembre 2014, le premier magistrat de Saint-Bruno a laissé entendre que le rapport du groupe est attendu à la mi-novembre. « Il faut aussi amener à considérer que les entreprises ferroviaires ne transportent plus que du bois ou des personnes, croit le maire. Elles y transportent également des matières dangereuses. Elles doivent prendre toutes les mesures nécessaires requises pour assurer la sécurité. Il ne suffit pas d’avoir des wagons qui, soi-disant, réussissent à confiner leurs produits. »

Les conseillers municipaux Isabelle Bérubé, Marilou Alarie, et Jacques Bédard, ainsi que les candidats de Montarville à l’élection fédérale Catherine Fournier (Bloc québécois) et Olivier Adam (Parti vert du Canada), ont également signé la pétition.