Les maisons des jeunes plus permissives que les Villes

Graffitis

Les endroits dédiés pour les graffitis ne sont pas légion sans la région. Par contre, pendant qu’à Beloeil et Mont-Saint-Hilaire, de jeunes artistes amateurs s’affairent à mettre de la couleur dans deux quartiers dans le cadre d’un concours de graffitis, à Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand, les ados peignent des murales sur les murs de leurs maisons des jeunes.

La Maison des jeunes des Quatre fenêtres, en collaboration avec les Villes de Beloeil et de Mont-Saint-Hilaire et aidée de l’organisme Dose culture, organisait en septembre dernier son 2e Concours de graffitis. L’objectif? Exploiter le talent des jeunes, leur permettre de canaliser leur énergie, leur pulsion créatrice et faire en sorte qu’ils s’expriment. Après avoir reçu une formation de neuf heures en compagnie de l’artiste graffiteur Korb, les participants ont créé deux fresques communes, l’une à Beloeil, l’autre à Mont-Saint-Hilaire. Des bourses sont remises aux finalistes.

Du côté de la Maison des jeunes de Saint-Basile-le-Grand, La Butte mentionne dans son code de vie du milieu que les actes de vandalisme ne sont pas tolérés. « Cependant, deux murales ont été produites à l’initiative des adolescents à l’intérieur du bâtiment. De plus, certains « artistes » planifient actuellement un autre projet de graffiti structuré. Nous restons ainsi à la disposition de ceux qui ont envie de s’exprimer », mentionne le directeur de la Maison des jeunes La Butte, Martin Renaud.

Mais est-ce qu’il existe des endroits dans la municipalité qui sont consacrés aux graffitis? Le directeur général de la Ville de Saint-Basile-le-Grand, Jean-Marie Beaupré, répond : « Non, nous n’avons pas d’endroits spécifiques et autorisés pour faire des graffitis. » Même son de cloche à Saint-Bruno-de-Montarville. « Il n’y a pas de lieu dédié aux graffitis à Saint-Bruno », déclare la directrice des communications, Suzanne Le Blanc.

Mais selon Martin Renaud, Saint-Basile-le-Grand a déjà mis en place un projet de mur de graffitis au parc du Ruisseau. C’était en 2003-2004. « Il s’agissait de trois panneaux 4 x 8 installés près du parc de planches à roulettes. Les jeunes pouvaient s’y exprimer librement. Le panneau était repeint régulièrement. Il a été enlevé pour faire place au terrain de basketball. Il serait souhaitable de revoir un tel équipement qui, à mon avis, contribue à la réduction des méfaits », ajoute Martin Renaud. 

MDJ Saint-Bruno

Pour sa part, la coordonnatrice de la Maison des jeunes de Saint-Bruno, Maud Lefebvre, explique que l’établissement n’a pas de politique par rapport aux graffitis et tags. « Nous n’avons pas de murs ou d’endroits dédiés à cela à la MDJ. Nous n’avons pas de demande non plus, et les jeunes fréquentant la MDJ en ce moment ne sont pas vraiment des adeptes de cet art », déclare-t-elle.

En février 2011, le Montarvillois Gabriel Santerre avait reçu la permission de se « défouler » sur l’un des murs intérieurs de la MDJ. À l’aide de bombonnes de peinture en aérosol, il avait créé une fresque aux thématiques de la jeunesse de l’époque. Il s’était rendu à l’hôtel de ville afin de rencontrer la personne qui pouvait lui permettre d’utiliser un mur de la municipalité afin de laisser libre cours à sa passion. On lui a proposé de se rendre à la MDJ de Saint-Bruno et la coordonnatrice Caroline Gauthier lui avait donné « carte blanche, à certaines conditions ».

Enfin,à l’instar de Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand, la ville de Sainte-Julie ne possède pas d’endroits réservés aux graffitis. C’est ce qui a été confirmé par Julie Martin, coordonnatrice au Service des communications et relations avec les citoyens de Sainte-Julie. D’ailleurs, dans le cadre de l’inauguration du nouveau circuit patrimonial dans le secteur du Vieux-Village à Sainte-Julie, qui permet de découvrir l’histoire des bâtiments, on apprenait cet été que les panneaux en aluminium installés sur les propriétés résistent aux rayons UV, aux graffitis et à la corrosion.