Les chauffeurs dénoncent la surcharge de la ligne 99

Réseau de transport de Longueuil

Réunis en assemblée générale ordinaire le 30 septembre dernier, les chauffeurs du Réseau de transport (RTL), qui sont affiliés au SCFP local 3333, ont vivement décrié la surcharge à bord des autobus sur plusieurs lignes du réseau, notamment la ligne 99, qui dessert Saint-Bruno-de-Montarville durant les heures de pointe.

Jointe par Les Versants, la présidente du Syndicat, Sylvie Champagne, dit constater entre autres que les chauffeurs « sont au bout du rouleau ». Elle soutient aussi être doublement inquiète, puisque la situation risque d’empirer à compter du mois de janvier prochain, car le RTL envisage de déplacer la fréquence entre les autobus.

« Nous avons fait des pressions auprès de la direction en lui soulevant des points chauds en lui disant qu’elle avait décidé d’économiser de l’argent avec l’optimisation de certaines lignes. Or, nous considérons qu’il existe de la place pour réinvestir l’argent. Nous avons sonné l’alarme que les chauffeurs sont au bout du rouleau, mais nous n’avons à ce jour aucune nouvelle », explique Mme Champagne.

Les dés déjà pipés?

Plusieurs rencontres du comité horaires et assignations, avec la planification du RTL, se sont tenues, « mais nous avons souvent l’impression que les dés sont déjà pipés, ajoute la présidente. Toutes nos revendications que nous faisons vont dans le sens que nous avons besoin d’air et que c’est une situation que ressentent aussi les usagers. »

Selon Sylvie Champagne, il faudra un jour ou l’autre que le politique s’en mêle parce que les chauffeurs sont pris dans un cercle vicieux pour répondre aux besoins de la clientèle. « Nos chauffeurs sont très professionnels et consciencieux, et certains font parfois un peu de vitesse pour ne pas mettre les usagers en retard, risquant d’avoir une contravention, ajoute-t-elle. Pendant ce temps, la situation n’améliore pas les conditions de travail et la pression est immense sur le chauffeur. Le client se fout royalement que le chauffeur n’ait pas le temps; il ne veut tout simplement pas être en retard. Et quand cela se produit, c’est le chauffeur qui écope parce que c’est lui qui offre le service de première ligne. »

La direction en mode ouverture

Amenée à réagir, la direction du RTL affirme être sensible aux préoccupations exprimées par les chauffeurs. Rencontré à l’issue de la dernière réunion du conseil d’administration de la société de transport, le 1er octobre dernier, le directeur général, Guy Benedetti, dit que la question des autobus surchargés est un dossier qui fait l’objet d’un suivi régulier, notamment avec les gens affectés à la planification du réseau.

« Il existe peut-être un dysfonctionnement et nous allons regarder le tout pour savoir plus précisément de quoi il s’agit, répond M. Benedetti. Nous sommes constamment en mode ouverture, en mode solution avec la partie syndicale. Le RTL est grandement préoccupé par les impacts des mesures d’optimisation, mais c’est avant tout un travail technique qui se fait entre les professionnels à la planification et nous avons des échanges réguliers avec nos partenaires syndicaux. »

Le prochain rendez-vous est d’ailleurs prévu en février prochain, au moment où le conseil d’administration sera alors appelé à se prononcer sur les assignations et les modifications de service qui entreront en vigueur en avril 2016.