Chaîne humaine et grève des enseignants

Saint-Bruno-de-Montarville

L’École De Montarville, à Saint-Bruno-de-Montarville, s’est vue entourée avant le début des cours d’une chaîne humaine organisée par les parents d’élèves, pour manifester contre les coupes budgétaires dans l’éducation. En même temps, le journal apprenait que le syndicat des enseignants à la Commission scolaire des Patriotes (CSP) votait en faveur d’un mandat de grève.

Les parents d’élèves de l’École De Montarville se sont mobilisés une deuxième fois aujourd’hui, pour dénoncer les coupes budgétaires dans le monde de l’éducation. La tradition semble s’être instaurée. Tous les premiers du mois, les établissements scolaires organisent une chaîne humaine de parents, d’enseignants, d’élèves et de membres des commissions scolaires pour protester contre les coupes budgétaires sous le slogan Je protège mon école.

« Nous étions plus de 270 en août, aujourd’hui, en plein milieu de semaine, nous sommes 135 pour former cette chaîne humaine. C’est une très forte mobilisation encore une fois qui montre que les parents veulent qu’on prenne soin de leur école », a indiqué Catherine Laberge, présidente du conseil d’établissement.

Indignés par « l’indifférence du gouvernement Couillard » relativement à la diminution des services offerts aux élèves et par le manque de ressources dont  disposent les écoles publiques québécoises, les parents, accompagnés du monde éducatif, comptent ainsi « donner une voix aux enfants et faire valoir leur droit à recevoir un enseignement de qualité et à évoluer dans un milieu propice à leur développement ». Ils exhortent le gouvernement à rectifier le tir en réinvestissant immédiatement en éducation. « Comme directrice d’établissement, je m’assure que ce genre de manifestation se déroule bien, mais j’ai quand même un devoir de réserve. La seule chose que je peux vous dire, c’est que depuis deux ans, nous ressentons les effets des coupes dans notre établissement et nous sommes obligés de faire des choix.  On reçoit moins de financement et nous sommes obligés de faire au mieux avec », explique Caroline Brunelle, directrice de l’école.

Grève annoncée

Les membres du Syndicat de Champlain ont voté quant à eux en faveur d’un mandat de grève. C’est au cours des deux dernières semaines que les assemblées générales de vote de grève des cinq sections du Syndicat de Champlain ont eu lieu. Ce dernier représente 10 000 personnes issues du domaine de l’éducation, dont 8000 enseignantes et enseignants et 2000 membres du personnel de soutien qui travaillent pour les commissions scolaires des Patriotes, Marie-Victorin et Vallée-des-Tisserands.

« Ces assemblées générales se sont démarquées par un fort taux de participation global, atteignant 45,5 %, du jamais-vu au syndicat », indique la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Le vote a été largement favorable au déclenchement d’une « grève légale de six jours à exercer en front commun sur une base rotative et régionale ou nationale, et ce, en tenant compte de la conjoncture de la négociation », pouvait-on lire dans un communiqué de la CSQ. Le personnel enseignant et de soutien des Patriotes a voté en faveur de la grève à 85 % et 88 %.

Boycottage de Loto-Québec

Les assemblées générales ont aussi fortement appuyé la proclamation d’une Semaine nationale du Boycottage de Loto-Québec la semaine du 5 octobre. Aucune journée de grève n’a été déposée pour l’instant, un préavis de 7 jours sera donné par le syndicat.