Un pensionnat unique pour chevaux mal en point

Urgences Animales à Saint-Basile-le-Grand

Marie-Laure Berthiaume-de-Brouwer et Éric Dussault, résidants de Saint-Bruno-de-Montarville, ont combiné leurs compétences pour fonder Urgences Animales à Saint-Basile-le-Grand. L’organisme réalise des opérations de sauvetage d’animaux en perdition et depuis peu, offre une résidence aux chevaux vieillissants, malades ou blessés.


Elle, c’est son amour des chevaux depuis l’âge de 8 ans qui l’a motivée. Lui, ancien pompier à cheval sur la sécurité, a amené à l’entreprise son expertise des sauvetages d’urgence. Ensemble, ils dirigent cet organisme sans but lucratif (OSBL) à la mission de venir en aide à tous les animaux, avec, depuis le premier juillet, un intérêt particulier pour les chevaux. « Nous avons commencé en faisant des sauvetages d’animaux de compagnie, mais très vite, nous avons caressé l’idée de nous occuper de plus gros animaux », explique Éric Dussault, directeur de l’organisme.

Quatre ans après la mise en place du projet, un centre de retraite et de convalescence pour les chevaux est ouvert à Saint-Basile. L’idée vient de sa conjointe, qui cherchait une solution afin de prendre soin de son cheval en mauvaise santé. « Nous avons ouvert il y a un mois et nous avons déjà 14 chevaux en résidence. Deux d’entre eux sont les miens », affiche fièrement Marie-Laure, lieutenante à l’administration.

Unique au Québec

D’après les initiateurs du projet, il n’existe pas d’endroit similaire au Québec. « Les centres de convalescence pour chevaux sont souvent des grands prés où ils sont laissés sans surveillance. Nous, on s’occupe du cheval, qui a une fiche de santé et un suivi. Une écurie comme la nôtre, pour chevaux ayant besoin d’assistance, il n’y en a pas au Québec », précise la cavalière, toujours inscrite dans des compétitions de sauts d’obstacle avec son cheval. 

Première pensionnaire

Leur première pensionnaire est même arrivée avant l’ouverture officielle de l’écurie. La faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe a fait appel aux services d’Urgences Animales pour remettre sur pied une jument souffrant d’infections et qui venait de perdre son poulain. « La clinique savait que nous nous apprêtions à ouvrir notre écurie et que nous mettrions l’accent sur le bien-être et la surveillance des animaux. Nous l’avons accueillie d’urgence en juin, nous avons pris soin d’elle et elle va beaucoup mieux aujourd’hui », se réjouit Marie-Laure.

Pas très loin, un cheval blessé aux quatre pattes semble paisible dans son enclos extérieur, à proximité des chevaux de course, un peu plus vieux, qui viennent passer là leur retraite, toujours sous la surveillance des deux initiateurs du projet et de leurs 28 bénévoles. Des bénévoles qui sont toujours tous les bienvenus.

Pas de profit

L’OSBL n’a pas le but de faire du profit dans sa démarche; c’est ainsi que les coûts de pension d’un cheval sont d’environ moitié prix de ce qu’il est possible de trouver ailleurs, avec un service parfois supérieur. « Nous avons plusieurs caméras pour la sécurité des lieux, mais aussi certaines sont orientées vers les box des chevaux pour que les propriétaires puissent les voir en tout temps de chez eux », précise Éric.

Après avoir connu l’existence de cet endroit, une personne est venue faire un don de 100,99 $ à Urgences Animales. « Elle avait envoyé, il y a quelques années, son cheval à l’abattoir », conclut Éric.