Francis Halin impressionne le jury

12e Bourse AJIQ-Le Devoir

Le journaliste montarvillois Francis Halin a remporté la 12e Bourse AJIQ-Le Devoir de 2 500 $. Grâce à la qualité de son dossier, Francis a impressionné le jury, ce qui lui a également permis de remporter un stage de quatre semaines dans la salle de rédaction du quotidien montréalais. Tout un honneur aux yeux du jeune journaliste!

Chaque année, la Bourse AJIQ-Le Devoir représente une chance unique pour les journalistes en début de carrière d’obtenir une expérience de travail d’une grande qualité.

Francis Halin est diplômé à la maîtrise en littérature de l’Université McGill. Durant quelques années, il a enseigné le français et la littérature au cégep, puis a décidé de retourner sur les bancs d’école pour nourrir son vif intérêt envers le journalisme. « J’ai toujours été passionné par l’actualité. Je dévore les journaux quotidiennement, exprime-t-il. Par le passé, je tenais un blogue où je faisais part de mes impressions sur les événements qui se déroulaient, ce qui m’a valu de participer à quelques débats. »

Après avoir obtenu un certificat en journalisme à l’Université de Montréal, Francis s’est vite mis dans le bain en commençant son parcours à titre de journaliste indépendant à la recherche pour la chaîne télévisée ICI Radio-Canada. Rapidement, il s’est passionné pour l’économie.

« Lors de mon stage de recherchiste, j’ai eu l’occasion de côtoyer des gens extraordinaires dans le domaine économique, souligne le lauréat. La recherchiste du Module économie de Radio-Canada que j’admire et de qui j’ai beaucoup appris est Gabrielle Cimon; c’est une femme extraordinairement compétente. J’ai également énormément appris aux côtés de Jean-Sébastien Bernatchez (Classe économique) et Gérald Fillion (RDI Économie), qui sont des personnes inspirantes. »

Surprise! Vous êtes le gagnant!

Francis est rédacteur en chef adjoint médias électroniques du magazine indépendant Premières en affaires. Pour décrocher la bourse, il a présenté trois dossiers parus dans cette publication : « Alimentation : le règne de la transformation », « Conseil d’administration : les femmes écrivent l’histoire », et « Karma Nirvana : pour l’amour d’abord ».

Francis en était à sa deuxième participation au concours et il avoue avoir été surpris quand il a reçu l’appel. « Ce prix m’intéressait beaucoup parce que Le Devoir est un journal que j’ai toujours lu. Je ne pensais pas remporter le prix parce que je savais que les chances d’y rentrer étaient très minces, exprime-t-il d’affirmer le jeune homme. Et malgré le fait que le milieu journalistique connaisse des difficultés depuis quelques années, je persiste à voir, à travers cette bourse, une belle façon d’encourager les gens qui veulent défendre la liberté de presse et l’intérêt du public.»

Une jeune carrière, mais beaucoup d’expérience

Francis a entamé sa carrière de journaliste il y a cinq ans. Depuis, il n’a cessé de réaliser des entrevues importantes et qui l’ont marqué chacune à leur façon. Des grands noms qui lui viennent en tête, citons les anciens premiers ministres Jean Charest et Pierre-Marc Johnson, Manon Brouillette, présidente et chef de la direction de Vidéotron, Marie-Josée Lamothe, directrice générale de Google Québec, et Arianna Huffington, dirigeante du site d’actualités politiques The Huffington Post.

« Ce que j’aime, c’est écouter les histoires des autres et relater les faits. Une entrevue qui m’a d’ailleurs marqué est celle réalisée avec Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente du conseil de la l’École polytechnique de Montréal, qui était présente lors de la tuerie. »

Même si la carrière du journaliste est jeune encore, il a tout de même remporté d’autres prix lors de ses études : la Bourse de mobilité, du ministère des Relations internationales du Québec avec le Centre d’Excellence sur l’Union européenne des universités de Montréal et McGill, et un deuxième prix au Concours de journalisme « La vie à Montréal », de la Ville de Montréal.

Malheureusement, Francis Halin a reçu dernièrement la même mauvaise nouvelle que plusieurs journalistes ont entendue ces dernières années : coupe de postes au sein de la rédaction. Après un an au sein du magazine Premières en affaires, il se retrouvera sans emploi à la fin du mois d’août.