La Commission scolaire des Patriotes coupe 45 postes

La Commission scolaire des Patriotes (CSP) s’apprête à abolir 45 postes pour la prochaine année scolaire : 16 postes de professionnels, 3 postes de cadres et 26 postes de soutien.

En tout, la CSP regroupe 5 403 employés : 2 622 enseignants, 1 382 employés de soutien, 179 professionnels à temps plein, 170 directeurs et directeurs adjoints d’établissement et cadres, et 1 050 surnuméraires.

Le conseil des commissaires a voté cette semaine la résiliation de 5 postes de conseillers pédagogiques, deux postes de psychologues, un poste d’analyste, un poste de conseiller en information scolaire et professionnelle, 8 postes d’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire, et un poste de psychoéducateur. Mais également, 3 postes de cadres (régisseur informatique, adjointe à la direction et un agent d’administration aux finances) et 26 postes de soutien (dont 18 au centre administratif : agents de bureau, techniciens, etc.)

Jacques Landry, président du Syndicat des professionnelles et professionnels de la Montérégie (SPPM-CSQ), souligne que « contre toute logique, la CSP a fait le choix de résorber son déficit en coupant principalement dans les services professionnels, pédagogiques et les services directs aux élèves. Alors que l’ensemble de toutes les autres commissions scolaires représentées par le SPPM-CSQ a choisi de répartir les coupes dans l’ensemble de l’organisation, la CSP se départit massivement de ses professionnelles et professionnels. »

La présidente de la CSP, Hélène Roberge, explique la situation : « Depuis 2010, ce sont 18 millions de dollars de coupes que nous avons subies. C’est la première fois, en cinq ans, que nous nous voyons obligés de couper dans les services près des élèves, par l’abolition de postes. »

Le SPPM s’insurge particulièrement de la rupture du service des animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire, où huit postes sur douze seront abolis. « Leurs démarches sont préventives, elles permettent le dépistage et l’intervention précoce. Par leurs actions, les AVSEC aident les jeunes à se façonner une identité personnelle enracinée dans la société et l’existence. Ils leur permettent de s’impliquer dans leurs milieux et sont un catalyseur pour le développement du sentiment d’appartenance à l’école, d’indiquer M. Landy. Ces interventions universelles, qui devraient être leur force, semblent actuellement causer leur perte. Ils interviennent auprès d’élèves en difficulté, mais pas spécifiquement. Doit-on leur en faire le reproche? C’est pourtant ce qu’on semble clairement faire. »

Pour l’année 2015-2016, la CSP coupera 3 millions de dollars, dont la majorité concerne l’abolition des postes, mais aussi toutes les unités administratives. « C’est triste d’en arriver là, exprime Mme Roberge. C’est l’ensemble de l’organisation qui est affecté par ces nouvelles compressions : toutes les catégories d’employés sont touchées et plusieurs budgets de fonctionnement ont été coupés de 15 %, notamment celui du conseil des commissaires. »

Les règles budgétaires sont présentement à l’étude au ministère de l’Éducation. Le portrait réel de la CSP sera connu le 23 juin, lors du dépôt du budget.