Des citoyens demandent un règlementUV

Traitement des fosses septiques

Dans le dossier de mise à niveau de la conformité de fosses septiques identifiées à Saint-Basile, des citoyens demandent à la Ville d’adopter un règlement permettant la désinfection de leurs eaux usées par rayonnement ultraviolet. Ce procédé leur coûterait moins cher à l’achat.

Selon le consultant en environnement et spécialiste en installation septique, Benoit Legault, de l’entreprise lavalloise Éco-Pro Environnement Inc, le sol des secteurs observés à Saint-Basile est en argile imperméable à 95 %. Cela signifie qu’il est moins absorbant et que l’infiltration y est quasi impossible.

Pour régler la situation, les citoyens font face à quelques choix de systèmes de traitement tertiaire, dont celui à rayonnement UV. « Les principaux avantages de cette technologie sont l’absence de formation de produits secondaires indésirables, de même que la simplicité et la sécurité d’exploitation, comparativement aux méthodes chimiques. De plus, son efficacité semble être supérieure à la chloration et à la chloration-déchloration pour inactiver les virus. Toutefois, l’efficacité de cette technologie diminue lorsque la concentration en matières en suspension augmente, peut-on lire sur le site du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Au plan économique, les coûts se situent dans une gamme comparable aux systèmes de chloration-déchloration. Le rayonnement ultraviolet n’a pas d’impact notable sur l’environnement car il ne nécessite aucun ajout de produit chimique et ne forme pas de sous-produits. Le rayonnement ultraviolet est donc un moyen de désinfection très intéressant. »

Malgré l’avis positif du ministère, la Ville de Saint-Basile refuse l’utilisation de ce genre de système sur son territoire, à cause des coûts d’entretien (entre 450 $ et 750 $ par année). « Si les citoyens ne respectent pas leurs contrats d’entretien signé avec la compagnie, ce sera à la Ville de payer la facture, et le conseil ne veut pas embarquer là-dedans », justifie le directeur général, Jean-Marie Beaupré.

De son côté, M. Legault trouve cette décision grotesque. « C’est ridicule que la Ville n’autorise pas les citoyens à utiliser un système UV parce qu’elle les attache à un autre système, qui lui, peut coûter jusqu’à 20 000 $. » Qui plus, ce système exige le remplacement de la mousse de sphaigne, à l’intérieur, tous les dix ans, ce qui engendre une dépense de 1 500 $ à 2 000 $.

En conclusion, Benoit Legault conseille aux gens de toujours faire inspecter leurs installations avant d’acheter une propriété. « Même s’il y a des permis délivrés par la Ville, le système peut tout de même être mal installé. En le faisant vérifier avant la transaction d’achat, les futurs propriétaires s’évitent de mauvaises surprises. »