Une liquidation sans gros rabais

Fermeture du magasin Target à Saint-Bruno-de-Montarville

Le 5 février, 133 magasins Target ont entamé la liquidation de leurs marchandises dans l’objectif de quitter le marché canadien, deux ans après s’y être installés. À Saint-Bruno-de-Montarville, près de 200 salariés se retrouveront bientôt sans emploi. 

Target ferme ses portes un peu plus d’un an après avoir ouvert en octobre 2013 aux Promenades St-Bruno, à Saint-Bruno-de-Montarville. La liquidation d’inventaire du magasin, comme toutes les enseignes au pays, n’a pas satisfait les chasseurs d’aubaines venus en nombre le premier jour de la liquidation. Même si les rabais pouvaient aller jusqu’à 30 %, une énorme majorité de produits affichait des promotions de 10 % dans des rayons très loin d’être remplis. « Je suis venu, car je m’attendais à faire des affaires, mais rien n’est vraiment intéressant. J’ai regardé les habits pour hommes à 20 %, mais il n’y a même pas ma taille. On y trouve soit du petit, soit du très grand », explique un des clients accourus pour l’occasion. 

Target a annoncé le 15 janvier dernier la fermeture de ses 133 magasins du Canada, 16 au Québec, car la marque était incapable d’atteindre la rentabilité. Pendant sa première année d’activités au pays, l’entreprise américaine a perdu 941 millions de dollars américains.

Surprise

Target a créé la surprise en décidant de quitter le Canada, à peine un an après avoir racheté l’enseigne Zellers et une partie de ses employés. À Saint-Bruno-de-Montarville, ce sont environ 200 salariés qui vont perdre leur emploi parmi les 17 600 travailleurs dans l’ensemble du Canada. « On ne s’attendait pas à ça. On a reçu une lettre nous indiquant que le magasin allait fermer, mais ni quand ni comment. Nous n’avons aucune information sur comment nous serons traités. Nous n’avons qu’une seule chose à faire pour le moment, c’est de faire notre travail », indiquait une employée lundi, au premier jour de la liquidation, sans savoir combien de temps la liquidation allait durer.

Les avis de cessation d’emploi ont été envoyés à la quasi-totalité des employés, qui s’apprêtent à retourner sur le marché de l’emploi.