Le GMF de Sainte-Julie appuie la décision

Sanctions contre 24 GMF

Vingt-quatre groupes de médecine familiale (GMF) ont été sanctionnés par le gouvernement pour ne pas avoir respecté les engagements liés à leur financement. Le docteur Claude Rivard, fondateur du GMF à Sainte-Julie, applaudit.


Alors que les témoignages contre les mesures disciplinaires du gouvernement à l’encontre de 24 GMF se multiplient, le docteur Claude Rivard, de la Clinique des Hauts-Bois, à Sainte-Julie, voit là une simple application de la loi. « Cela a toujours été un problème politique. Depuis le début, les différents gouvernements ont fermé les yeux sur le non-respect des heures d’ouverture et le nombre d’inscriptions de patients dans certains GMF », explique le médecin. Il estime que la décision du gouvernement de sévir, loin d’être choquante, est « équitable ». 

« Il n’est pas normal qu’un GMF financé pour 15 000 patients n’en reçoive que 7 000, alors que d’autres, avec le même financement, en reçoivent 16 0000 », précise-t-il. Pour lui, il existe trois sortes de GMF: ceux qui respectent les règles de financement du ministère de la Santé, ceux qui sont dans des zones peu peuplées et qui respectent un contrat sur mesure passé avec le gouvernement, et ceux qui ne respectent pas leur contrat.

Performant

Le GMF de Sainte-Julie a été classé parmi les GMF performants. La clinique du docteur Rivard reçoit 19 000 patients, alors que le ministère de la Santé lui donne un financement calculé sur 18 000 patients. Les premiers GMF ont été annoncés par le ministre de la Santé Rémy Trudel en 2001. En 2006, un peu plus de 100 GMF étaient en activité. Aujourd’hui, on en compte 259 au Québec.

Selon le Dr Rivard, des négociations seraient en cours entre la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec et le gouvernement afin de clarifier la mission des GMF. « Il est possible qu’avant l’été, il n’y ait plus qu’un seul contrat qui régisse le financement de l’ensemble des GMF », indique-t-il. En 2013, selon une enquête du journal Le Devoir, si les GMF fautifs respectaient leurs engagements, de 78 000 à 160 000 Montérégiens de plus auraient un médecin de famille