Des commerçants organisés

Contamination de l’eau à Saint-Bruno-de-Montarville

« Jeudi, en 45 minutes, après l’annonce de la contamination de l’eau, tout nos stocks ont été vendus », explique le gérant de l’épicerie Provigo Le Marché à Saint-Bruno. Même constat pour le IGA Marché Lambert. «  Nous avons été dévalisé en deux heures », indique Pascal St-Denis, le directeur. Le jour même, les provisions ont été refaites dans les grandes surfaces, mais dès le lendemain, l’interdiction de consommation d’eau était levée. Le Provigo s’est retrouvé avec d’énormes stocks d’eau à gérer.

Pour les commerces de la ville, les dérangements causés par cette contamination d’eau ont été assez bien absorbés dans l’ensemble.

Au Cafellini, les cafés ont pu continuer à couler presque normalement. « Curieusement, nous n’avons pas reçu d’appel de la Ville au magasin, alors qu’elle nous avait laissé trois messages chez moi. C’est notre clientèle qui nous a informés de l’interdiction de consommation d’eau à 10 h 30 jeudi; nous avons branché les tuyaux des machines sur des bouteilles d’eau de 18 litres », explique la propriétaire.

Le restaurant La Tasse Verte  a observé une baisse de la clientèle importante pour les journées de jeudi et vendredi. « Nous avons acheté de l’eau, et nous chauffions nos chocolats chauds au micro-ondes », se rappelle une employée.  

Au Tim Hortons de Saint-Bruno, la crise a là aussi été traversée sans encombre. « Nous nous sommes approvisionnés en bouteilles de 18 litres. Toutes les machines fonctionnant à l’eau de la ville ont été arrêtées, stérilisées et redémarrées dès que l’avis a été levé », a indiqué une des porte-paroles.

Encore une fois, même constat pour Le Bistro Louis XIV aurait aimé. « On s’en est bien tiré. Nous avons réduit le service de certains produits, et nous avons cuisiné avec de l’eau en bouteilles. Nous avons dépensé environ 100 $ en eau », de préciser le propriétaire.

Cent élèves malades

Au Collège Trinité, jeudi et vendredi, deux classes ont été décimées par des cas de vomissements, de diarrhée, de maux de tête. « Ce sont 100 élèves des secondaires 2 et 3 qui ont été malades les 15 et 16 janvier, étrangement au même moment où l’eau était contaminée. C’est la première fois que cela arrive. Cependant, aucune autre classe n’a été affectée. Nous avons appelé la Ville, le CLSC et le Service public de santé qui nous a indiqué qu’il y avait une éclosion de gastroentérite. Je ne pense pas que cela soit à cause de l’eau, car toute l’école aurait été touchée », explique Christine Khoury, directrice générale. Avant l’alerte à 10 h 30, la cuisine pour les élèves avait été préparée avec de l’eau contaminée. La directrice a demandé, jeudi, de tout jeter. « Il n’y a eu qu’un seul menu pour tout le monde. »