Un message clair des CPE au gouvernement

Le Regroupement des centres de la petite enfance de la Montérégie (RCPEM) a coordonné l’envoi de 78 toutous au premier ministre du Québec et à la ministre de la Famille, pendant 12 jours avant Noël. Parmi les 78 centres de la petite enfance (CPE) qui ont participé à l’opération, on pouvait compter les CPE Les Mousses du Mont et Les Copains d’abord, de Saint-Bruno-de-Montarville. 

Douze jours avant Noël, Philippe Couillard et Francine Charbonneau ont reçu un toutou. Le jour d’après, c’était deux toutous et ainsi de suite jusqu’au jour de Noël. Chaque colis a été accompagné du message suivant: «La qualité des interventions durant la petite enfance facilite notamment la réussite éducative. C’est pourquoi la majorité des parents du Québec préfère le modèle CPE à tout autre service. Investir dans les CPE, c’est investir de façon durable dans l’économie du Québec.»

L’Opération toutous, comme l’appelle le RCPEM, fait référence au mur de 40 000 peluches qui avait été formé sur la Colline parlementaire à Québec en 2005. À l’époque, c’était pour manifester contre la réforme des services de garde du gouvernement Charest. « Investir dans les CPE, c’est investir de façon durable dans l’économie du Québec. Avec ces 78 toutous, nous transmettons notre refus catégorique de voir le gouvernement Couillard affaiblir financièrement et socialement le Québec », explique Nathalie Sapina, porte-parole du regroupement des CPE de la Montérégie.

Revendications

Le Regroupement indique vouloir mettre fin à l’interruption du développement de places octroyées aux CPE, à la privation des enfants issus de milieux défavorisés d’une égalité des chances, aux coupes dans le financement des CPE et dans la qualité, à l’empêchement fait aux CPE d’assurer une saine gestion notamment en prévoyant l’argent nécessaire à l’entretien des installations et à l’abandon du soutien à la petite enfance et aux familles du Québec. « Le RCPEM, ses membres et ses partenaires sont d’avis qu’il est encore temps de travailler ensemble pour assurer la sauvegarde du réseau des CPE et souhaitent que chaque élu profite du temps des Fêtes pour évaluer adéquatement la position actuellement défendue par le gouvernement libéral », préconise Claudette Pitre-Robin, directrice du RCPEM, aux élus québécois.

« Quelques CPE ont eu un accusé de réception, mais pour l’instant, aucune réponse. Aujourd’hui, il y a eu trop de travail, trop d’énergie dépensée pour que l’on ne reste pas mobilisés en 2015. Nous restons ouverts aux discussions; ce que l’on peut nous souhaiter pour 2015, c’est que le gouvernement à son tour accepte de discuter », espère Mme Sapina.