Difficile de circuler…en toute sécurité

Le Montarvillois Michel Duchesne déplore l’état de certaines rues qui l’empêche de se promener en toute sécurité dans son quadriporteur. La rue Frontenac, où il réside, a été réasphaltée récemment pour le passage des cyclistes lors des Jeux du Québec, au coût de 15 000 $, mais les travaux de bas-côté obligent le résidant à circuler sur les voies réservées aux automobilistes.

Depuis son accident vasculaire cérébral, M. Duchesne ne peut presque plus marcher et donc emprunter exclusivement les trottoirs pour vaquer à ses occupations; maintenant, son seul moyen de déplacement est électrique.

M. Duchesne souligne qu’à plusieurs reprises, des véhicules ont circulé très près de lui, venant presque à le frapper, puisqu’il ne peut circuler que sur la voie des automobiles; aussi, lorsqu’il doit contourner les voitures stationnées parce qu’il lui est interdit de circuler sur les trottoirs, cela lui fait davantage craindre pour sa sécurité. « À cause de l’état de la route, je dois circuler moins près des trottoirs pour éviter tout accident éventuel, par exemple, que mon quadriporteur se renverse sur le côté, explique-t-il. Mais je pense aussi à la sécurité des cyclistes qui pourraient se prendre les roues dans les fissures d’asphalte et tomber. Ce serait encore plus dramatique si cela arrivait à des enfants. »

Revoir le budget et l’état du réseau routier

Interpellée sur le problème que vit M. Duchesne, la Ville s’est dite sensible à la situation rapportée et informe que les Travaux publics corrigeront cette portion d’asphalte dès cet automne. La Ville rappelle qu’elle tente « de répondre à toutes les plaintes (nids-de-poule, fissurations, affaissements, etc.) reçues chaque année, mais cela est impossible, car la valeur totale des demandes, bien que justifiées, excède la valeur du budget ».

À cet effet, le budget actuel alloué au resurfaçage est de 105 000 $ pour l’année. Ce qui fait dire à la Ville qu’« il est donc très inhabituel que les Travaux publics réalisent des travaux de pavage de plus grande envergure, c’est-à-dire de bordure à bordure, et d’un coin de rue à une autre intersection ».

La Ville précise, de plus, que le budget annuel d’asphalte est affecté à des réparations très localisées, de moindres superficies, et ce, sur l’ensemble des rues de la municipalité. « La dernière analyse du réseau routier a été réalisée en 2010. À la lumière des résultats, les travaux les plus importants ont été effectués. Pour le moment, on s’assure de répondre à la sécurité des lieux, d’expliquer le maire, Martin Murray. On ne se le cachera pas, la rue Frontenac mérite un examen plus approfondi. Mais l’un dans l’autre, il nous faudra revoir notre budget de pavage, parce que je pense qu’il faut aller plus loin que le patchage et s’assurer que les futurs travaux durent plus longtemps. »

Les rues en chantier sont choisies selon leur état et, afin de maximiser le budget, les Travaux publics font des « patchs » de grandeurs variées sans toucher au bord de rue ni au cours d’eau (vers les puisards). Cette façon de faire permet de ne pas modifier l’écoulement de l’eau, toujours en s’assurant que cela conserve la sécurité des cyclistes, piétons ou usagers de quadriporteurs.

« On est en train de revoir au complet notre centre-ville pour sécuriser les piétons, les cyclistes et les usagers de véhicule électrique. Nous sommes bien conscients de la problématique. Nous devrons à l’avenir bien identifier les problèmes et faire les bons choix budgétaires parce que nous ne pouvons pas tout faire en même temps avec un budget qui ne nous est pas illimité. Mais je pense qu’à l’intérieur de l’enveloppe que nous avons, nous pouvons faire des efforts additionnels », conclut M. Murray.