Saint-Bruno veut conserver et compenser ses milieux humides

Plan de conservation des milieux humides

Soixante-sept milieux humides, répartis en 8 secteurs, ont été identifiés : l’Écoparc, le Sud 116 (est et ouest), les Promenades St-Bruno, les Tourbières, l’agricole, le golf Mount-Bruno Club, et le secteur urbain. De ceux-ci, 42 % se trouvent à l’intérieur du par national du Mont-Saint-Bruno, et 12 % sur des terrains appartenant à Hydro-Québec, au ministère des Transports du Québec et à la Défense nationale du Canada, et sont donc déjà protégés. Ce sont donc les 45 % des milieux restants qui sont concernés par ce plan.

Sur les 5,07 hectares (ha) de milieux humides identifiés dans l’Écoparc, 70 % devront être conservés et le reste, compensé; au Sud 116, 100 % des 12,64 ha devront être conservés; aux Promenades St-Bruno, 53 % des 5,67 ha seront conservés et le reste, compensé; et pour le secteur urbain, 49 % des 4,76 ha seront conservé et 51 %, compensés. Étant donné que le Plan de conservation propose la conservation intégrale du secteur Sud-116, Comité de concertation sur la protection des milieux humides et de la mise en valeur des terrains situés au Sud-116 n’a plus sa raison d’être.

Plusieurs mesures de compensation envisagées sont présentées dans le plan et permettent d’arriver à un bilan positif de 248,09 ha de milieux naturels, de compensation et de création d’habitats. La création de 2,78 ha de milieux naturels est envisagée de même que la protection par changement d’affectation de 256,64 ha de milieux naturels.

Acquisition de terrains

« L’acquisition de parcelles de terrains en guise de conservation ou de compensation pour des milieux humides qui seront détruits est un moyen d’assurer la protection à perpétuité des lots acquis, peut-on lire dans le document. L’acquisition pourrait, par exemple, s’avérer profitable pour la Ville dans le cas de projets de mise en valeur du milieu humide. Le processus d’acquisition pourrait être priorisé pour les milieux humides de grande valeur soumis à de fortes pressions de développement. »

Mais combien cela coûtera-t-il aux Montarvillois? La Ville a l’intention d’utiliser le fonds vert, mis en place depuis 2012, qui compte déjà 500 000 $. « Ce fonds devrait être bonifié au fur et à mesure que de nouveaux projets de développement se concrétisent sur le territoire et pourra permettre l’acquisition de boisés d’intérêt pour des fins de conservation stricte, de mise en valeur ou de compensation », lit-on. Un des sites dont la conservation intégrale est demandée aux fins de protection de milieux naturels est le secteur du Sud 116.

Si l’on prend en considération que le pied carré se vend 26,50 $ dans un secteur résidentiel à Saint-Bruno, et que le Sud 116 compte 1 360 558 pieds carrés d’affectation « Résidentielle »,  l’acquisition de ce secteur coûterait 36 054 787 $.

Néanmoins, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a mis sur pied un Programme d’acquisition et de conservation d’espaces boisés, de tenure privée et étant identifiés au plan des Bois et corridors forestiers métropolitains. À la lumière du Plan de conservation des milieux humides de Saint-Bruno, la tourbière, le Sud 116 et le boisé Carignan sont identifiés dans le plan de la CMM. Dans le cadre de ce programme, Saint-Bruno devra alors apporter une contribution à la hauteur de celle de la CMM pour l’acquisition des boisés.

Séance d’information et d’audition

Une séance d’information sur le projet de Plan se tiendra le mercredi 4 juin, à 19 h, au chalet du parc Marie-Victorin (1150, rue Marie-Victorin). Une séance d’audition aura lieu au même endroit le 17 juin afin de recueillir les commentaires des citoyens. Des mémoires pourront également y être déposés.  Tous les mémoires seront disponibles sur le site de la Ville après le 23 juin. Pour information : 450 653-2443, poste 2821 ou conservation@stbruno.ca.